Une enquête initiée en mars 2022 a révélé l'existence d'un vaste réseau de narcotrafic opérant dans la région de Rouen, mais qui s'est rapidement étendue pour englober une dimension internationale. Ce réseau, spécialisé dans l'importation et la revente de cannabis et de cocaïne, a nécessité l'intervention de la JIRS de Lille, où l'affaire a pris une ampleur considérable.
Les premières découvertes avaient impliqué des dockers corrompus au port du Havre, facilitant la sortie de conteneurs chargés de drogue. Selon des informations rapportées par Le Parisien, le cannabis provenait principalement du Maroc, tandis que la cocaïne était importée de Colombie. En juin 2023, 183 kilogrammes de cocaïne avaient été saisis, et d'autres opérations ont conduit à la confiscation de plus de 1 tonne de cocaïne d'ici fin 2023.
C'est en 2024 que les autorités ont localisé le chef présumé de ce réseau à Casablanca. Le suspect aurait collaboré avec des narcotrafiquants marseillais pour maximiser les importations, générant des bénéfices atteignant plusieurs millions d'euros. La collaboration entre ces groupes criminels soulève des inquiétudes croissantes quant à l'ampleur du trafic dans la région. Selon l'expert en sécurité, Jean-Pierre Dupont, "la montée en puissance des réseaux de narcotrafic en France est un enjeu majeur pour les forces de l'ordre".
En février 2025, le suspect a été interpellé par les autorités marocaines et extradé vers la France en septembre dernier. À son retour, il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour une gamme de charges, y compris la direction d'une organisation criminelle impliquée dans le trafic de stupéfiants et la corruption. Le prostitué de Rouen a souligné l'impact dévastateur de ces activités sur les communautés locales, insistant sur la nécessité d'une réaction renforcée face à ce fléau.







