À Alençon, la réalité des violences familiales s'est tragiquement manifestée à travers la voix d'un jeune garçon de sept ans. Ce dernier a courageusement témoigné des abus subis par sa mère pendant cinq longues années, entre 2020 et 2025. Un récit alarmant qui met en lumière les conséquences dévastatrices de la violence domestique.
Les faits ont été révélés le 18 décembre 2025, lorsque les enseignants de l'école primaire de l'enfant ont contacté la police, inquiets d'un père ivre tentant de récupérer son fils. Lorsque la mère a été rejointe, elle était également en état d'ivresse. Des comportements qui avaient déjà suscité des inquiétudes auprès du personnel éducatif, donc le petit garçon était décrit comme "perturbé" et "exprime beaucoup de choses" sur sa vie familiale.
Lors du procès, le procureur Lucas Schiano De Colella a souligné l'extrême inversion des rôles dans cette affaire : c'est l'enfant, habituellement innocent, qui a dû endosser un rôle d'adulte en parlant de la souffrance de sa mère. Malgré l'évidence des abus, cette dernière a persisté à défendre son conjoint en le qualifiant de "bon père", une complexité souvent rencontrée dans les situations de violences conjugales, où la victime peut minimiser ou rationaliser la violence.
Ce cas met en exergue l'importance de l'éducation et de la sensibilisation face aux violences domestiques. Les intervenants sociaux et les éducateurs se battent pour recueillir des témoignages de la part des enfants, souvent les témoins silencieux de ces tragédies. Des experts en psychologie sont unanimes : il est essentiel d'apporter un soutien émotionnel aux jeunes victimes et de créer des espaces sécurisés pour qu'ils puissent s'exprimer sans crainte.
Ce drame à Alençon nous rappelle également la nécessité d'améliorer les leviers de protection des victimes. Des institutions telles que le ministère de la Justice en France ont mis en place des plans d'action visant à endiguer les violences intra-familiales, mais la route reste semée d'embûches. Des associations comme "SOS Violence Conjugale" et SOS Femmes rappelle chaque jour l'importance de la vigilance et de l'écoute au sein des familles.
En somme, ce triste événement souligne la nécessité d'une action collective pour contrer la violence domestique et protéger les plus vulnérables, souvent coincés dans un cycle infernal de silence et de souffrance.







