Le chantier du budget 2026 s'accélère alors que l'exécutif peine à trouver un consensus. Lors du Conseil des ministres, un projet de loi spéciale a été présenté, espérant une adoption rapide par le Parlement. Cette initiative vise à établir des discussions qui aboutiraient à un cadre budgétaire clair dès janvier, selon Emmanuel Macron.
Face à l'échec d'une commission mixte paritaire entre l'Assemblée nationale et le Sénat, le gouvernement a peu d'options. Ce projet de loi spécial est un dernier recours pour permettre à l'État de financer ses activités en 2026. Ce texte, qui devrait être examiné prochainement, ne contient aucune nouvelle mesure fiscale, mais permet la continuation des impôts tels qu'ils existent, tout en encadrant strictement les dépenses.
Selon Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, Emmanuel Macron a souligné l'importance d'obtenir un budget respectant l'objectif de 5 % de déficit public. Il a déclaré : « Ce n'est pas satisfaisant. Nous devons donner un budget à la nation au plus vite. » Ce texte épuré est un moyen pour le gouvernement de gagner du temps mais ne répond qu'aux besoins urgents. Des discussions sont envisagées pour construire un budget de plein exercice dans les mois qui viennent.
Dans le même temps, la réforme controversée de la TVA pour les auto-entrepreneurs a été abandonnée, une décision saluée par plusieurs acteurs économiques qui craignaient pour la viabilité de leur activité. Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, a affirmé que le gouvernement tenait compte des réactions négatives. Cela témoigne de la volonté de l'exécutif de prendre en considération les préoccupations des citoyens tout en s'efforçant d'équilibrer les finances de l'État.
Les futurs débats devraient porter sur les priorités budgétaires, alors que le Sénat et l'Assemblée nationale affichent des visions divergentes. La droite sénatoriale plaide pour des baisses d’impôts et des économies, tandis que la gauche à l’Assemblée réclame davantage de recettes et moins de coupes. Avec les tensions politiques toujours présentes, l'approche du gouvernement reste à définir, notamment sur l'éventualité d'utiliser le 49.3 pour faire avancer le texte.
La situation est suivie de près par des experts en économie, qui soulignent que le paysage économique actuel pourrait influencer les décisions prises dans le cadre de cette loi spéciale. Le climat budgétaire reste donc incertain, mais une nécessité d'action se fait sentir au sein de l'exécutif.







