Ce 18 décembre 2025, Bruxelles a été le théâtre d'une manifestation massive, avec près de 10 000 agriculteurs venus des 27 États membres de l'Union européenne. Les agriculteurs, intriqués et déterminés, ont protesté contre les conséquences potentielles de l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, en particulier vis-à-vis de la viande, du sucre et du poulet importés sur le marché européen.
Les craintes s'intensifient face à un traité qui pourrait privilégier les exportations européennes tout en menaçant l'agriculture locale. Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA de Normandie, a souligné que le contexte sanitaire en France, déjà tendu, aggrave les inquiétudes : Il faut que notre voix soit entendue, sinon cela pourrait mal tourner.
Des feux de pneus et des confrontations avec les forces de l'ordre ont illustré l'intensité des tensions. Eric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales, a estimé que cet accord signifiait la fin de l'agriculture européenne.
Ces mots résonnent particulièrement alors que la qualité et les normes environnementales des produits importés sont mises en question.
La question du Mercosur s'est intensifiée avec des leaders européens comme Ursula von der Leyen, soutenus par l'Allemagne et l'Espagne, qui insistent pour obtenir l'approbation de cet accord. Tandis que certains pays comme la France, la Pologne et la Hongrie demandent un report, l'Italie a récemment exprimé son soutien conditionnel. Selon des sources, Giorgia Meloni aurait même réussi à convaincre le président brésilien Lula de retarder la décision.
Emmanuel Macron a laissé entrevoir que des progrès avaient été réalisés sur des questions clés, telles que les contrôles sanitaires accrus.
Alors que les agriculteurs continuent de mobiliser leur mécontentement contre un système qu'ils jugent injuste, une décision attendue au début de l'année 2026 pourrait avoir des répercussions décisives sur l'avenir de l'agriculture en Europe. Comme l'a déclaré un agriculteur lors de la manifestation, la colère s'accroît, et nous ne laisserons pas notre avenir entre les mains de traités qui détruisent nos moyens de subsistance.







