À la suite du sommet européen, le président Emmanuel Macron a affirmé qu'il était "trop tôt" pour déterminer s'il accepterait l'accord commercial avec le Mercosur en janvier 2026, tout en exprimant l'espoir d'obtenir des avancées significatives d'ici là.
Le président a récemment réussi à obtenir le report d'un vote crucial sur cet accord, pression faite par les agriculteurs français et soutenu par l'Italie. Ce report, annoncé lors du sommet du 19 novembre 2025, pourrait offrir un répit aux agriculteurs endoloris par les implications d'un tel accord. Il a déclaré devant la presse : "Je n'aime pas qu'on balade les gens, donc je ne vais pas balader nos agriculteurs", soulignant ainsi l'importance de respecter les préoccupations de ce secteur vital.
À Bruxelles, la Commission européenne s'était montrée déterminée à obtenir un feu vert pour l'accord rapidement, ce qui a créé une atmosphère tendue. Avec le soutien stratégique de l'Allemagne, Macron a fait face à des manœuvres qui risquaient d'ignorer les objections françaises. En réponse à cette pression, il a martelé : "Si aujourd'hui il y a une volonté de passage en force, je vous le dis très clairement, la France s'opposera".
Ce report, cependant, met en lumière les tensions grandissantes entre Macron et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, qui s'est révélée être la clé du succès de cette négociation. À l'échelle européenne, Meloni a réussi à obtenir une prolongation de la discussion pour permettre d'évaluer les préoccupations des agriculteurs face à cet accord jugé problématique par de nombreux acteurs du secteur.
Avec le soutien des syndicats agricoles français, qui considèrent que "le Mercosur, c'est toujours non", Macron doit naviguer avec précaution. Les agriculteurs attendent des engagements concrets en matière de protection de leurs intérêts, notamment des clauses de sauvegarde, des clauses miroirs concernant les normes sanitaires et environnementales, ainsi que de meilleurs contrôles sur les importations.
Macron estime que cet accord commercial pourrait être bénéfique pour certaines filières, mais il reconnaît la nécessité d'avoir des mesures qui changent la nature même du texte proposé. Il a noté que la direction prise par Bruxelles répond en partie aux attentes des agriculteurs, mais il insiste pour que des avancées concrètes soient réalisées avant toute acceptation définitive.
En somme, alors que la France va continuer à faire face à des débats intenses autour de l'accord Mercosur, la question de la durabilité et de la viabilité de ses engagements agricoles reste au centre des préoccupations économiques et politiques du pays. Ce développement semble déterminer non seulement le futur de l'agriculture en France mais aussi l'image de Macron sur la scène européenne.







