Lors d'une récente réunion au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine ont vivement critiqué la politique étrangère américaine vis-à-vis du Venezuela, qualifiant les actions de Donald Trump de "comportement de cow-boy". À travers une déclaration qui a fait le tour des médias, ces deux puissances ont exprimé leur désaccord face à la pression militaire et économique que les États-Unis exercent sur Caracas.
En effet, la Russie a qualifié le blocus imposé par les États-Unis autour du Venezuela d'"acte d'agression flagrant". Vassili Nebenzia, l'ambassadeur russe aux Nations unies, a souligné que les États-Unis doivent assumer la responsabilité des conséquences dramatiques découlant de cette démarche, qui s'oppose aux normes fondamentales du droit international. À titre d'exemple, les sanctions économiques ont amplifié les problèmes humanitaires qui touchent le pays, aggravant ainsi la crise.
Du côté chinois, le représentant Sun Lei a appuyé cette position. "La Chine s’oppose à tout acte d’unilatéralisme et d’intimidation", a-t-il déclaré, affirmant son soutien plein et entier à la souveraineté du Venezuela. En effet, Pékin voit d'un mauvais œil les tentatives américaines de déstabiliser un régime avec lequel il entretient des relations stratégiques.
En réponse à l'émergence du conflit, les États-Unis ont récemment intensifié leur dispositif militaire dans les Caraïbes, annonçant la mise en place d'un blocus naval destiné à intercepter les pétroliers vénézuéliens sous sanctions. Donald Trump a accusé le gouvernement de Caracas d'utiliser ses immenses réserves pétrolières pour alimenter des activités criminelles, allant du narcotrafic à la traite d'êtres humains. Cependant, le gouvernement de Nicolás Maduro rejette ces allégations, arguant que Washington cherche en réalité à s'emparer des richesses pétrolières du pays.
Des experts peinent à corroborer les accusations américaines, argumentant plutôt que la situation résulte d'un réseau de corruption complexe. Dans un entretien, un analyste de la politique internationale a déclaré : "Les sanctions pourraient très bien être considérées comme un parallèle à une guerre économique, ce qui a des implications dramatiques pour les civils vénézuéliens". Il a ajouté que les conséquences des sanctions peuvent être tout aussi dévastatrices que les actions militaires.
Alors que les tensions continuent d'escalader, le gouvernement américain a annoncé une récompense de 50 millions de dollars pour toute information menant à l'arrestation de Maduro, un geste que Caracas a qualifié de "pathétique". De son côté, l’ambassadeur américain Mike Waltz a réitéré les accusations contre le leader vénézuélien, portant à l'avant-plan une dissonance narrative qui souligne les séparations croissantes entre les blocs géopolitiques.
Dans ce contexte mouvementé, il sera crucial de surveiller comment la communauté internationale réagira et s'adaptera à cette escalade, alors que la crise au Venezuela commence à attirer des flots d'attention mondiale.







