La cour d'assises de l'Essonne a statué vendredi, infligeant une peine de 20 ans de réclusion criminelle à José Mbondo, reconnu coupable du meurtre d'Arthur, tué lors d'une rixe en 2021 à Sainte-Geneviève-des-Bois. Les autorités avaient requis une peine de 22 ans.
Ce soir-là, en juillet 2021, Arthur, âgé de 19 ans, et son ami Amine, de 18 ans, avaient fait le trajet jusqu'à Sainte-Geneviève sur un scooter volé, armés, dans le cadre de tensions croissantes entre bandes de jeunes des villes voisines. La situation a rapidement dégénéré lorsqu'ils ont été confrontés à plusieurs individus dans le quartier de Saint-Hubert.
Amine a réussi à s'enfuir après avoir été blessé, mais Arthur a été violemment agressé, laissant son agresseur l'abandonner à terre, partiellement dénudé. Inconscient, il a été transporté à l'hôpital, où il a succombé deux jours plus tard.
Bien que José Mbondo ait reconnu avoir participé à la rixe, il a nié avoir porté les coups mortels. Des éléments accablants ont été présentés durant le procès, tels que des vidéos filmées par les assaillants eux-mêmes, qui avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, contenant des propos menaçants à l'égard du défunt. L'ADN d'Arthur et d'Amine a été retrouvé sur le pantalon de l'accusé, comme l'a rapporté le quotidien Le Parisien.
Une dizaine de jours après les faits, Mbondo a été interpellé et placé en détention provisoire. En juin 2023, d'autres suspects ont également été mis en examen, mais ils ont été libérés en raison du manque de preuves suffisantes, ce qui a suscité une vive émotion dans la famille d'Arthur.
Suite à deux bagarres au palais de justice entre les groupes rivaux lors du procès, le président a imposé un huis clos, considérant que l'ordre public était en péril. À la suite de ces incidents, sept personnes ont été arrêtées pour leur implication dans ces violences, selon des sources judiciaires.
Le procès a révélé à quel point la violence entre les bandes peut détruire des vies, et a suscité des réflexions chez les experts sur la nécessité d'une approche globale pour lutter contre ces phénomènes dans les quartiers sensibles en France.
Cette tragédie rappelle l'urgence d'agir pour prévenir de tels actes de violence et protéger la jeunesse, afin d'éviter que d'autres familles ne connaissent un destin similaire.







