Les traversées de la Manche vers le Royaume-Uni ont marqué leur retour ce samedi, mettant fin à une période d'accalmie de 28 jours, selon le ministère britannique de l’Intérieur. Cette pause, la plus longue depuis sept ans, a été attribuée à des conditions météorologiques défavorables.
Un porte-parole a exprimé sa frustration face à ce phénomène, le qualifiant de « honteux » et rappelant que « le peuple britannique mérite mieux ». Ce regain d'activités a été accueilli avec une certaine inquiétude alors que les chiffres montrent que, depuis 2023, plus de 39 000 migrants ont déjà effectué la traversée. Ce nombre dépasse celui de 2024 et s'approche des chiffres record de 2022, selon des données publiées par Le Parisien.
Côté politique, le Premier ministre travailliste Keir Starmer a promis de « détruire les gangs » de passeurs qui exploitent cette situation. Malgré ses efforts, le débat sur l'immigration prend de l'ampleur, alimenté par des partis d'extrême droite comme Reform UK, qui réclament des mesures plus strictes.
Pour contrer cette tendance, un accord a été conclu cet été entre Londres et Paris. Ce dernier vise à renvoyer en France les migrants qui parviennent au Royaume-Uni par des voies illégales, tout en acceptant des migrants présents en France selon un principe d'échange. Jean Castex, ancien Premier ministre français, a souligné que cette collaboration est essentielle pour gérer la crise migratoire.
Les experts demeurent divisés quant à l’efficacité de ces nouvelles mesures. La question centrale reste : comment équilibrer les droits des migrants et les préoccupations de sécurité nationale ? Comme l'affirme Sophie Binet, experte en migration, « la lutte contre l'immigration irrégulière nécessite des solutions globales et humanitaires plutôt que des restrictions exacerbées ».







