Le climat de mécontentement dans le secteur agricole français atteint des sommets, alors que les éleveurs s'opposent à la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et se préoccupent des implications de l’accord commercial avec le Mercosur. Des rassemblements ont eu lieu partout en France, notamment devant les préfectures, qui témoignent de ce mécontentement grandissant.
À Carbonne, dans la Haute-Garonne, une centaine d'agriculteurs ont établi un campement, rappelant les grandes mobilisations qui avaient secoué le secteur l'année précédente. Des manifestations violentes, incluant des confrontations avec les forces de l'ordre, ont également été signalées, suscitant une large couverture médiatique. Des organisations comme la Coordination rurale et la Confédération paysanne s'opposent aux abattages de masse, plaidant pour une vaccination généralisée des troupeaux.
Dans ce contexte tendu, des figures politiques comme Marine Le Pen (Rassemblement national) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) ont exprimé leur solidarité envers les agriculteurs, appelant à une meilleure concertation pour trouver des solutions alternatives à l'abattage. La députée LFI Mathilde Panot a demandé un débat au Parlement, tandis que les agriculteurs se préparent à manifester à Bruxelles contre l'accord avec le Mercosur.
Tandis que le gouvernement, à travers la porte-parole Maud Bregeon, promet un dialogue constant, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a défendu la stratégie sanitaire mise en place pour lutter contre la DNC. Cela dit, les agriculteurs restent sceptiques face aux assurances gouvernementales et craignent l'impact éloigné mais pressant de l'accord Mercosur, qui pourrait être validé par les États européens avant la fin de l'année.
Selon les experts, l'accord de libre-échange devrait être fortement amendé pour garantir la protection des agriculteurs français contre la concurrence déloyale. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a d'ailleurs souligné la nécessité d’instituer des « clauses de sauvegarde » et des « mesures miroirs » pour encadrer cette situation délicate, mieux décrite par le journaliste de Le Monde qui a averti que l’issue de ces discussions pourrait avoir un impact considérable sur l'agriculture en France.
Les agriculteurs prévoient de continuer leur mobilisation, déterminés à défendre non seulement leurs intérêts, mais également la qualité et l'avenir de l'agriculture française dans un marché de plus en plus globalisé.







