Dans la cantine scolaire de la Roche-Jaudy, en Côtes-d’Armor, des mesures innovantes sont mises en œuvre pour améliorer la qualité sonore. Avec ses assiettes de crudités prêtes à accueillir une soixantaine d'élèves, l'ambiance qui règne est pour l'instant accueillante. Cependant, avec l’arrivée des enfants affamés, le volume sonore risque d’exploser.
Comme dans de nombreuses cantines à travers la France, le brouhaha est souvent inévitable. En moyenne, les niveaux sonores atteignent 80 décibels, un seuil dangereux pour l'audition. Jean-Louis Even, le maire de la commune, a observé que le design de la salle, datant d’il y a dix ans avec son toit cathédrale, contribuait à une acoustique désastreuse.
Alerté par les retours des parents, il a pris les devants. Le bruit génère du stress, tant chez les enfants que chez le personnel. « On en venait à crier pour se faire entendre », raconte-t-il. Pour remédier à cette situation, un système de gestion du bruit a été mis en place.
Une guirlande lumineuse pour responsabiliser
Depuis la rentrée, plusieurs changements ont été introduits. Le sol a été rénové pour mieux absorber le son, tandis que le personnel utilise des micros pour éviter de s’épuiser à crier. De plus, la vaisselle a été remplacée par des modèles en matériau végétal, entièrement silencieux. Jean-Louis Even note une amélioration significative : « La différence est énorme ». Une guirlande lumineuse a également été installée pour alerter les enfants : à 80 décibels, elle passe au jaune, puis au rouge à 85 décibels, accompagnée d’un message sonore demandant de baisser le ton.
Ce système innovant, développé par Romain Garel, un élu et ingénieur, a pour but de sensibiliser les enfants aux nuisances sonores. « Cela permet d'atteindre un compromis entre l'animation naturelle de la cantine et le besoin de calme », explique-t-il. En plus, le projet a suscité un grand intérêt, avec une centaine de demandes d’information de la part d’autres communes souhaitant le reproduire.
Toutefois, il est important de reconnaître que malgré toutes ces initiatives, un certain bruit est inévitable. Comme le souligne Agnès, une agente communale, « c'est normal qu’il y ait un peu de bruit, c’est une cantine ». Ce changement illustre une tendance plus large dans le pays, où d'autres établissements scolaires commencent à adopter des solutions similaires pour améliorer le cadre de vie des élèves tout en gardant une atmosphère conviviale. Des initiatives comme celles-ci sont essentielles pour garantir un environnement d'apprentissage sain et serein, tout en répondant aux besoins naturels des élèves d'échanger et de socialiser.







