Les évaluations nationales, réalisées en septembre, ont révélé des résultats complexes et parfois alarmants pour le cycle collège. Édouard Geffray, ministre de l'Éducation, a souligné cet état de fait lors de la publication des résultats le 20 novembre.
Plus de sept millions d’élèves ont participé à ces évaluations en français et en mathématiques, instaurées depuis 2017. Si certaines classes présentent des progrès significatifs, le collège semble tirer la sonnette d'alarme. Selon Geffray, « c'est à ce niveau qu'il faut concentrer nos efforts » pour remédier à des faiblesses apparentes.
Les résultats pour le primaire montrent des avancées depuis 2017, avec une nette amélioration chez les élèves de CP et CE1. Cependant, le collège, en particulier en classe de 6e, subit une « érosion progressive ». Les élèves en difficulté entrant au collège semblent peiner à surmonter leurs lacunes, une situation qui appelle à des actions urgentes.
Les résultats mettent également en lumière des disparités notables entre filles et garçons. Les filles dominent en français, tandis que les garçons excellent en mathématiques à partir de CE1. Pour Aurélie Gagnier, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, « la politique éducative mise en place depuis 2017 ne parvient pas à réduire ces inégalités ».
Les évaluations en classe de 5e, introduites cette année, soulèvent des inquiétudes avec des résultats disparates, particulièrement dans les classes REP et REP+ où les performances baissent de façon significative. En classe de 4e, des inquiétudes émergent également avec une dégradation notoire en français.
À ce stade, pour Dominique Bruneau, de la CFDT Éducation, ces résultats illustrent « l’échec d'une politique éducative manquée depuis plusieurs années », tandis que Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, insiste sur l'importance de redynamiser l'éducation prioritaire.
Au final, alors que des résultats encourageants existent en primaire, le collège fait face à des défis majeurs nécessitant une action collective rapide pour garantir que chaque élève puisse progresser en toute équité.







