Une messe célébrée en l'honneur de Francisco Franco, prévue le 29 novembre à Paris, a été annulée par ses organisateurs, face à des réactions médiatiques et politiques intenses. Dans un communiqué, le Cercle Franco-Hispanique, responsable de cet événement, a évoqué des « pressions médiatiques sur les lieux de culte » comme motif de cette décision.
Cette célébration marquait le cinquantième anniversaire de la mort du dictateur espagnol et de José Antonio Primo de Rivera, une figure emblématique du fascisme en Espagne. La messe devait se tenir à la chapelle Notre-Dame de Consolation, située dans le 8ème arrondissement de la capitale française.
Réagissant à l'annulation, Ian Brossat, sénateur communiste et conseiller de Paris, a exprimé son soulagement sur les réseaux sociaux : « J'avais demandé son annulation, c'est désormais chose faite. Cette messe était une tentation scandaleuse de réhabilitation du fascisme, un affront aux victimes de ce régime. » Son intervention fait écho à un sentiment croissant qui condamne toute forme de nostalgie fasciste, particulièrement en France, où la mémoire des luttes contre le fascisme reste vive.
En parallèle, la sénatrice Nadège Havet, membre du parti présidentiel, a déposé une proposition visant à demander au gouvernement de retirer la Légion d'honneur accordée à Franco en 1928. Cette initiative vient à la suite d'une autre controverse récemment survenue à Verdun, où une messe en hommage à Philippe Pétain avait été autorisée après une décision judiciaire, soulevant ainsi des interrogations sur la circulaire de la justice française.
Cette annulation illustre une tension persistante autour de la mémoire historique en France, notamment celle liée aux dictatures et à leurs figures controversées. Les experts soulignent l'importance de ne pas banaliser ces thèmes sensibles, alors que la société française continue de naviguer entre mémoire collective et reconnaissance des souffrances infligées par des régimes autoritaires.







