Alors que les températures chutent, le centre d’hébergement d’urgence de Saint-Lô ne désemplit pas. Chaque soir, hommes et femmes sans-abri se regroupent pour obtenir un toit chaud. À partir de 17 h, des bénévoles, tels que Stéphane Cavaros, veillent à leur accueil, offrant un refuge vital. « On ouvre la porte et ils ont une heure pour venir, cela nous permet de redistribuer les lits » explique ce gardien expérimenté du CCAS, inlassablement présent depuis 30 ans.
Face à des nuits où le mercure descend sous zéro, ces établissements deviennent cruciaux. La solidarité de la communauté locale s’éveille ; des citoyens apportent des vêtements chauds et des repas. Selon un rapport du Ministère des Solidarités et de la Santé, cette mobilisation est essentielle pour lutter contre l'isolement et la précarité. Les experts insistent sur l'importance de la prise en charge des plus vulnérables, surtout en période de grand froid.
Les intervenants sociaux admettent la pression croissante à chaque vague de froid. Le 115 est souvent saturé, obligeant les personnes à patienter dans la rue. Malgré ces défis, des initiatives locales, comme des maraudes et des collectes, permettent de soutenir les sans-abri. « Chaque geste compte », assure Marie Leclerc, coordinatrice à l’association Solidaire d’Actions. La détermination et l'effort collectif à Saint-Lô illustrent un modèle de résilience devant la dureté de l'hiver.







