Très récemment, la ville de Sainte-Livrade a renforcé son engagement envers les femmes en détresse avec l'établissement d'une permanence juridique gérée par la Fédération régionale des centres d’informations des droits des femmes et des familles (CIDFF). Ces consultations, qui ont lieu les 2e et 4e jeudis de chaque mois de 9 heures à 12 heures, visent à répondre aux besoins des femmes confrontées à des situations difficiles telles que les violences conjugales, le divorce ou les questions de garde d'enfants.
André Forget, adjoint au maire, souligne l'importance de cette initiative, en ajoutant qu'elle complète les services déjà offerts par la Maison de Femmes. “Nous cherchons à offrir des espaces où les femmes peuvent s'exprimer en toute confiance,” précise-t-il.
Eva Duthu, juriste et coordinatrice du CIDFF à l'échelle départementale, gère également d'autres permanences dans la région, tout en soulignant l'importance d’offrir un accès à l’information sur les droits des femmes. “Notre objectif est que toutes les femmes, indépendamment de leur situation, sachent qu’elles peuvent venir nous parler de leurs problèmes,” indique-t-elle.
Une réalité alarmante
Le constat est inquiétant : en France, une femme est tuée tous les trois jours par un homme proche, un chiffre qui ne fait qu'augmenter. En 2024, ce chiffre avait déjà atteint un femicide tous les deux jours. Les violences ne se limitent pas aux agressions physiques, elles incluent également des comportements tels que le harcèlement et les abus psychologiques, touchant toutes les sphères de la vie des femmes, que ce soit au travail, dans la rue ou au domicile.
La permanence de Sainte-Livrade fait partie d'une démarche plus large visant à lutter contre ce fléau. La prévalence des violences conjugales dans le département de Lot-et-Garonne, où 11,1 femmes sur 1 000 sont victimes de telles violences, place la région parmi les plus touchées de Nouvelle-Aquitaine. Selon le Bilan de Sécurité 2024, 38,4 % des actes de violence enregistrés sont des violences intrafamiliales, et une grande majorité des victimes sont des femmes.
La route vers la libération des victimes est souvent ardue, mais des initiatives comme celle-ci apportent un souffle d'espoir. Chaque femme qui vient se renseigner sur ses droits franchit un pas important pour sortir d'une situation potentiellement dangereuse.
Il est crucial que les femmes se sentent soutenues et informées. Comme le soulignent de nombreux experts, savoir que des ressources et de l'aide sont disponibles peut changer la donne pour celles qui souffrent en silence.







