Devant l'école publique des Clôteaux à Rennes, une affichette informe que l'ensemble de l'établissement est fermé, conséquence d'une grève déclenchée en soutien à son directeur. Ce dernier a été menacé de mort par un parent d'élève qui refusait qu'une figure masculine enseigne à sa fille.
Ce dernier incident, survenu le 10 octobre, fait suite à une demande du père, qui souhaitait que sa fille change de classe, s'opposant violemment à la présence d'un instituteur. Face au refus du directeur, ce parent a alors proféré des menaces de mort, poussant l'instituteur à engager des poursuites judiciaires.
En réaction, la mobilisation a rassemblé entre 150 et 200 personnes, y compris des parents, enseignants d'autres écoles, et élus locaux, sur le site de l’école. Ce rassemblement vise à revendiquer la nécessité d'une réaction plus efficace de la part du rectorat face à des menaces qui mettent en péril l'intégrité et la sécurité des enseignants. Les syndicats comme Force ouvrière, Sud et Unsa ont particulièrement dénoncé l'absence de mesures concrètes pour protéger l'équipe éducative.
« Un enseignant victime d'un acte violent ne devrait pas cohabiter avec son agresseur », a déclaré Tanguy Jouault, délégué syndical de l'Unsa. En effet, malgré le déménagement temporaire du directeur pour des raisons de sécurité, l’enfant du parent menaçant reste dans sa classe.
Le ministre de l'Éducation nationale, Édouard Geffray, a apporté son soutien à l'enseignant, insistant sur le fait que l'école ne doit pas devenir un lieu de revendications personnelles. Il a déclaré : « L'école de la République doit être un environnement sûr pour tous. »
Des experts en pédagogie soulignent que ces événements révèlent un malaise plus vaste dans le système scolaire français. « Les tensions entre enseignants et parents s'intensifient, ce qui peut compromettre l'intégrité de l'expérience éducative », a observé l'éducateur et sociologue Jean-Pierre S. Dans cette situation, nombreux sont ceux qui appellent à un renforcement des protections des enseignants et à une réévaluation des protocoles d'intervention dans des cas similaires.
Les enseignants de l'école, bien que déterminés à continuer leur mission éducative, ressentent un poids dans l'ambiance générale, notant que cela pourrait nuire à la qualité de l'enseignement et au bien-être des élèves.







