Une jeune femme de 32 ans a été tuée par balles jeudi matin devant son domicile à Besançon, provoquant une vive émotion dans la communauté. Son ex-partenaire, âgé de 34 ans, a été placé en garde à vue et a reconnu les faits au cours de son interrogatoire, selon les déclarations du procureur de la République, Cédric Logelin.
Les événements se sont déroulés vers 7 heures du matin, sur le parking de l'immeuble où résidait la victime. L’homme devrait prochainement être convoqué pour répondre d'une plainte déposée par la victime en février dernier pour « atteinte à la vie privée » peu après leur séparation. À l'époque, elle avait reçu un dispositif « Monshérif », permettant d'alerter en cas de danger. Malgré cette mesure, aucune menace ou acte de violence n'avait été signalé aux autorités concernant la relation entre les deux anciens partenaires.
Un parcours judiciaire lourd de conséquences
L'homme en question n'est pas étranger aux déboires judiciaires : entre 2019 et 2024, il a été condamné pour divers actes de violence, y compris du harcèlement moral sur une précédente compagne. Dans ce contexte alarmant, le ministère de la Justice a souligné l'importance d'une surveillance renforcée pour prévenir de telles tragédies.
En dépit des alertes et du suivi judiciaire, rien n'a empêché l'issue fatale de ce drame. Ce week-end, environ 600 personnes se sont réunies à Besançon pour rendre hommage à la victime lors d'une manifestation contre les violences faites aux femmes. La situation actuelle rappelle qu'en France, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou de tentative de féminicide chaque jour. Les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) soulignent une hausse préoccupante de ces tragédies.
Le rapport de Miprof pour 2024 fait état de 107 féminicides conjugaux, 270 tentatives de féminicide conjugal et 906 cas de harcèlement ayant conduit à des suicides ou tentatives de suicide. Cette affaire tragique survient à quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, prévue le 25 novembre.







