Suite à une vive controverse sur la libération d'un narcotrafiquant notoire, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a exprimé son intention de réformer en profondeur les règles d'application des peines pour la criminalité organisée.
Dans un message publié sur X, il a déclaré, le 23 novembre : "Je souhaite moderniser les règles encadrant l’exécution des peines pour les criminels les plus dangereux, tout en respectant les principes fondamentaux du droit". Cette annonce fait suite à la décision controversée d'accorder une permission de sortie à un détenu classé parmi les 100 prisonniers les plus dangereux de France.
Le détenu en question, actuellement incarcéré à la prison de Vendin-le-Vieil, a obtenu l'autorisation de quitter l'établissement pour un rendez-vous professionnel en région lyonnaise. Il devra faire le trajet sans être escorté par un agent pénitentiaire, une pratique habituelle pour les permissions dites "employeur", bien que cela suscite des inquiétudes parmi les forces de l'ordre locales, qui ont été informées.
Des mesures adaptées pour des criminels structurés
Darmanin a souligné que "des profils particulièrement structurés et dangereux nécessitent des outils juridiques spécifiques et une attention accrue". Son appel à la réforme met en lumière une question plus large : le cadre législatif actuel sur l'application des peines doit être repensé pour mieux s'adapter aux réalités de la grande criminalité organisée.
Le ministre a également évoqué l'importance de créer un "droit spécifique" et de désigner des juges spécialisés en matière d'application des peines, afin de mieux comprendre les comportements et profils de ces criminels. Un premier texte de loi pourrait être présenté dès 2026, mettant en exergue cet enjeu crucial pour la sécurité publique.
Cette situation résonne avec les préoccupations exprimées par divers experts et professionnels du secteur, qui alertent régulièrement sur le besoin d'un encadrement renforcé des mesures de libération conditionnelle. Selon un rapport publié par le Ministère de l'Intérieur, le nombre de récidives parmi les condamnés pour trafic de drogue reste préoccupant.
En réponse à ces défis, le ministre de la Justice plaide pour un cadre législatif et judiciaire plus robuste, afin d’assurer une gestion sécurisée des détenus présentant un haut risque pour la société.







