Un détenu, reconnu comme un des plus redoutables narcotrafiquants de France, a fait l'objet d'une permission de sortir qui a suscité une vive polémique le 24 novembre dernier.
Âgé de 52 ans et incarcéré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), cet individu a bénéficié d'une journée de liberté pour une recherche d'emploi, un événement qui a provoqué l'indignation des syndicats de police.
Comme le rapporte TF1 Info, le détenu devait effectuer un aller-retour pour rencontrer un employeur présumé à Lyon, avec un encadrement sécuritaire. Sa sortie était validée de 7h à 21h. "Cela fait quatorze ans qu'il n'a pas été dehors. Un membre de son entourage était chargé de l'accompagner, et tout avait été planifié pour une rencontre qui allait renforcer son projet de réinsertion professionnelle", a expliqué son avocate, Me Marie Violleau sur LCI.
Cependant, malgré un dispositif de sécurité mis en place pour surveiller l'individu durant sa sortie, cette décision a été qualifiée d'"incompréhensible" par des syndicats de police. L’UFAP-UNSa Justice a exprimé des préoccupations quant aux implications de cette permission, soulignant qu’elle semble déconnectée des réalités et des défis auxquels sont confrontés les personnels pénitentiaires. Un représentant a décrit cette permission comme une atteinte à la crédibilité du régime pénitentiaire face à la criminalité organisée.
Il convient de rappeler que, bien que le responsable du centre pénitentiaire et le parquet de Béthune aient exprimé des réserves sur cette sortie, la décision a été approuvée par le juge d'application des peines et la cour d'appel de Douai. Des voix s’élèvent pour demander une réévaluation stricte des permissions de sortie accordées, surtout lorsqu'il s'agit de criminels jugés dangereux.
Cette affaire met en lumière les lacunes du système judiciaire et pénitentiaire français et pose des questions cruciales sur la sécurité publique et la réhabilitation des détenus. Les répercussions de cette décision continueront d'alimenter le débat à la fois dans les médias et parmi les experts en sécurité.







