Une récente note de la DGSI a mis en lumière la persistance d'une menace islamiste ciblant les chrétiens, une réalité qui perdure depuis plus de trois décennies. Un événement tragique comme l'assassinat d'Ashur Sarnaya, un Irakien chrétien, à Lyon le 10 septembre, illustre cette menace toujours présente en France.
Dans ce document confidentiel, il est rapporté que des organisations comme l'État islamique et Al-Qaida désignent les chrétiens sous des termes péjoratifs tels que « croisés » ou « idolâtres », les plaçant ainsi au cœur d'une idéologie combattante qui assimile l'Occident et le christianisme à un ennemi commun.
Des appels répétés à frapper des lieux de culte
Les instigateurs du terrorisme islamiste ont régulièrement exercé des appels à l'attaque. En 1998, Oussama Ben Laden exhortait à frapper les « juifs et les croisés » dans une fatwa. Ayman al-Zawahiri a également évoqué un affrontement mondial entre deux camps. Des déclarations similaires ont été faites par Daech, qui en 2014 annonçait son intention de « conquérir Rome » et de « briser les croix ».
En 2015, le magazine Dar al-Islam mettait les églises en avant comme cibles, tandis qu'en 2020, l'agence Thabat recommandait l'utilisation d'armes blanches ou de véhicules contre des lieux de culte chrétiens.
Une série d'attaques internationales
La DGSI rappelle que cette propagation de violences ne se limite pas à la rhétorique. Des actions violentes ont été menées dans divers pays depuis les années 1990. En Algérie, le GIA a été responsable de l'assassinat de religieux au nom d'une interprétation dévoyée du jihad. Dans les années 2000, au Pakistan, plusieurs communautés chrétiennes ont souffert de violences similaires.
La décennie suivante a continué d'être marquée par la violence : en 2015, l'EI revendiquait l'exécution de vingt et un Coptes en Libye. Également en Europe, l'attaque du marché de Noël de Berlin en 2016 a causé la mort de douze personnes, rappelant que le vieux continent n'est pas à l'abri.
En France, les attaques ne sont pas restées sur le papier. En 2000, une tentative de frappe a visé la cathédrale de Strasbourg. Plus récemment, des incidents comme l'assassinat du père Jacques Hamel en 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray et une attaque à la basilique de Nice en 2020 soulignent la gravité de la situation.
Face à ces menaces, des experts en sécurité appellent à une vigilance accrue et soulignent la nécessité d'une coopération internationale pour prévenir de futures attaques. La lutte contre la radicalisation et la protection des communautés chrétiennes en France et ailleurs demeurent des enjeux cruciaux.







