Basketteuse professionnelle et doctorante en psychologie sociale de la santé, Viviane Nora Adjutor, 32 ans, s'impose comme une figure incontournable dans la lutte contre les violences psychologiques, sexistes et islamophobes qui gangrènent le milieu sportif. Son engagement prend tout son sens alors qu'elle se prépare à participer à la semaine de sensibilisation contre les violences faites aux femmes.
Un mercredi soir, à Marseille, l’atmosphère du gymnase est dynamique. Les échos des ballons qui rebondissent se mêlent à ceux des rires. Au cœur de ce tableau, Viviane fait preuve d'une aisance presque désarmante, contrastant avec les années de pressions et de souffrances qu'elle a subies. « Le sport doit être un refuge, un lieu de plaisir et de partage, pas un terrain de conflits », souligne-t-elle, déterminée à faire évoluer les mentalités.
Un parcours riche en défis
Originaire de Picardie, son aventure basket débute à l'âge de dix ans. Repérée après seulement trois ans, elle gravit les échelons grâce à son talent : elle passe par le Pôle espoir, le centre de formation de Calais, avant de rejoindre le Sud et signer son premier contrat professionnel à Aix-en-Provence à seulement 19 ans. En parallèle, elle gère des études en psychologie, consciente que la connaissance est essentielle pour changer les choses.
Toutefois, les difficultés ne tardent pas à poindre à l’horizon lorsque le club d'Aix dépose le bilan. Cette épreuve, parmi tant d'autres, lui offre une expérience qui alimentera son engagement actuel. Aujourd'hui, elle a fondé l'association Balle en main, qui vise à sensibiliser sur les violences faites aux femmes dans le milieu sportif.
Viviane Nora Adjutor est convaincue que le changement passe d’abord par l’éducation et l’écoute. « Nous avons besoin de structures qui protègent et encouragent les athlètes, surtout les femmes, victimes d'agressions ou de discriminations, » affirme l'experte en psychologie sociale. Elle collabore étroitement avec diverses associations et institutions pour établir un dialogue autour de ces enjeux cruciaux.
Alors que son combat continue, Viviane espère que son parcours inspirera d'autres sportifs à se lever contre ces injustices. En intégrant des outils psychologiques dans le sport, elle souhaite créer un environnement sain où chacun peut s'épanouir sans crainte. C’est un rêve qu’elle lutte chaque jour à réaliser, non seulement pour elle-même, mais pour toutes celles et ceux qui doivent faire face à ces violences.







