Jeudi matin, une centaine de salariés de la Sauvegarde de l’enfant à l’adulte du Pays basque (Seapb) a organisé une manifestation devant l’antenne du Conseil départemental à Bayonne. L’association, qui compte environ 400 professionnels et accompagne 4 000 personnes dans la région, traverse une période de crise marquée par des tensions sociales et des difficultés opérationnelles.
Les manifestants dénoncent l’approche du Conseil départemental, qui finance l’association à hauteur de 11 millions d'euros par an. L'entité est actuellement sous administration provisoire, mise en place depuis le mois de février dernier pour tenter de rétablir une gouvernance cohérente.
Un consensus semble s’installer après plusieurs audits : le besoin urgent de changement à la tête de la structure. Le 31 mai, des licenciements de la direction ont été annoncés, entraînant une vague d'espoir chez les employés mobilisés. Valérie Douet, représentante FO du personnel, évoque ce moment comme « la seule action nécessaire et concrète de l’administration provisoire ». Les syndicats réclament une nouvelle direction, dotée d’expertise et d’humanité, pour redresser la situation.
Une nouvelle direction en approche
Alain Hugues, administrateur provisoire adjoint, a annoncé l’arrivée d’une nouvelle directrice générale, Jeanne L’Hour-Clavel, issue du département de la Gironde où elle a géré la protection de l’enfance. Ses compétences, selon l’administration, devraient injecter un nouveau dynamisme dans l’association. Un directeur des établissements et un directeur pour le dispositif d’action éducative sont également en cours de recrutement pour étoffer la direction.
Toutefois, les employés pointent du doigt le manque d’un plan d’action fonctionnel de la part de l’administration provisoire, se plaignant d’une communication défaillante avec le comité social et économique. En réponse, Alain Hugues rappelle que les décisions sont étroitement liées aux directives du Conseil départemental.
Transferts et réformes nécessaires
Le président du conseil d'administration, Yves Brettes, a exprimé des préoccupations quant à la réduction du champ d'action de l'association, un sujet épineux dont ils peinent à se défaire pour réécrire le projet associatif. Pendant ce temps, des mesures de transfert concernant certaines structures sont prévues, mais la direction assure qu'aucun licenciement ne s'ensuivra.
Afin de regagner la confiance des employés, des réformes sont jugées prioritaires, surtout en matière de gouvernance. Valérie Douet a notamment souligné les enjeux cruciaux auxquels l’association doit faire face pour retrouver une stabilité nécessaire à ses missions d’accompagnement.
Cet événement, qui illustre les réalités parfois sombres du secteur médico-social, est suivi de près par les médias et experts en protection de l’enfance, qui mettent en avant l'importance de solutions durables. Selon une analyse du journal Le Monde, la situation actuelle appelle à une réflexion collective sur les moyens de revitaliser l'engagement envers les plus vulnérables.
Dans l’ensemble, il semble que la route vers une transition efficace et bénéfique soit semée d'embûches, mais il y a de l'espoir et une volonté de changement parmi les professionnels. Le mandat de l'administration provisoire s'étend jusqu'en février prochain, une échéance cruciale pour la Seapb.







