Une enquête menée entre 2020 et 2023 par l'Anses a mis en lumière la présence inquiétante de pesticides toxiques dans l'air et les poussières de plus de 500 habitations françaises. Malgré leur interdiction depuis longtemps, des substances comme le lindane, le DEET et la perméthrine sont toujours détectables, témoignant d'une contamination persistante.
La campagne s'est concentrée sur la détection de 81 pesticides dans l'air et 92 dans les poussières à travers 571 logements répartis dans 321 communes en France. Selon les résultats, quatre pesticides ont été trouvés dans l'air de plus de 80 % des habitations. Parmi eux, on retrouve des insecticides tels que le lindane et la transfluthrine, ainsi que des répulsifs comme le DEET et l'icaridine. La perméthrine, un insecticide couramment utilisé, a également été identifiée dans plus d'un logement sur deux.
Les chercheurs ont souligné que certains pesticides se retrouvaient même dans des concentrations supérieures à celles observées à l'extérieur, notamment le lindane et la perméthrine. En ce qui concerne la poussière, 13 pesticides ont été détectés dans plus de 90 % des foyers, incluant divers fongicides, insecticides et herbicides.
La question de l'impact sur la santé humaine reste préoccupante. En l'absence de valeurs de référence ou de seuils réglementaires, il est difficile de déterminer si l'exposition à ces substances pose véritablement un risque. L'Anses note que la plupart des pesticides se retrouvent plus fréquemment dans les poussières que dans l'air.
Pour aider à réduire cette pollution intérieure, les experts recommandent un nettoyage régulier des surfaces et une aspiration fréquente des poussières. Les anciennes structures en bois et les meubles pourraient également être des sources de contamination, car ils peuvent avoir été traités avec des produits chimiques maintenant interdits.
Il est important de rester vigilant face à la présence de vieux stocks de pesticides et de biocides, qui sont fortement déconseillés à l'utilisation. Les résultats de cette étude soulignent la nécessité de prendre des mesures pour protéger la santé publique et l'environnement.
Pour consulter l'intégralité de l'étude, vous pouvez vous référer à l'analyse publiée par l'Anses.







