De plus en plus souvent, les jardiniers s'étonnent de voir des arbustes et arbres fruitiers fleurir en automne, période où leur cycle végétatif ne devrait pas le permettre. Ce phénomène est-il une conséquence du réchauffement climatique ? Et n’est-ce pas un signe que quelque chose a changé dans notre environnement ?
Comprendre le cycle végétatif
Traditionnellement, les plantes caduques suivent un cycle où leur période de végétation débute au printemps avec l'apparition des feuilles et se termine à l'automne avec la chute de celles-ci. Pendant ce temps, elles croissent, fleurissent et portent des fruits. Lorsque l’hiver arrive, elles entrent en dormance tout en formant des boutons floraux pour la saison suivante. Ce cycle, bien que sujet à de légers écarts, semblait stable... jusqu'à récemment.
Les fluctuations climatiques modernes, telles que les variations de températures et les conditions météorologiques extrêmes, semblaient avoir un impact beaucoup plus prononcé sur ce cycle végétatif. En effet, ces dernières années, les floraisons automnales de plantes normalement printanières commencent à devenir une réalité troublante.
Les raisons de ces floraisons précoces
De nombreux arbres fruitiers, magnolias, forsythias et autres plantes poussent des fleurs à des moments inattendus. Ce phénomène, bien que souvent attribué à des pratiques de jardinage spécifiques, est en réalité le résultat de conditions climatiques extrêmes. Par exemple, un été sec suivi d'un automne barre peut provoquer l’émergence prématurée de fleurs. Un épisode pluvieux à cette période incite les plantes à croire que le printemps est déjà arrivé.
Un gel tardif au printemps peut également inhiber une floraison printanière normale, forçant alors l'arbre à fleurir plus tard dans l'année en tant que mécanisme de survie, pour assurer sa reproduction, même si cela implique une franche cupidité en matière de ressources.
Maintenir en santé les plantes affectées
Bien que ces floraisons hors saison semblent être un choc pour nos jardins, elles ne compromettent généralement pas la floraison du printemps suivant. Toutefois, le stress causé par cette irrégularité pourrait affecter la quantité de boutons floraux qui émergeront l'année suivante.
Les jardiniers n'ont pas besoin de s'inquiéter outre mesure. Généralement, la nature reprend son cours normal au prochain cycle végétatif, à condition que les conditions climatiques ne soient pas à nouveau perturbées. Si l’hiver est particulièrement sec, un peu d’arrosage et d’engrais peuvent aider ces plantes à se rétablir. En apportant du compost, vous favoriserez leur santé et leur croissance pour les saisons à venir.







