Le chanteur marocain Saad Lamjarred comparaît ce lundi 1er décembre devant la cour d’assises de Draguignan (Var) pour des accusations de viol datant de 2018. Cette affaire, qui n’est pas la première impliquant l’artiste, soulève de nouvelles interrogations sur la célébrité et la justice.
La victime, une barmaid, a relaté les événements survenus alors qu’elle travaillait à Saint-Tropez. Après avoir croisé Lamjarred dans une discothèque, elle a accepté un verre au bar de son hôtel. Cependant, elle a affirmé qu'il l'a conduite dans sa chambre où il a tenté de l'embrasser avant de l'agresser. Des déclarations corroborées par une amie qui a trouvé la jeune femme choquée et en larmes.
Saad Lamjarred, qui clame son innocence, soutient que la relation était consensuelle. Selon lui, la jeune femme aurait même retiré son pantalon, bien qu'une analyse des taux d'alcool au moment des faits ait révélé des niveaux significatifs pour les deux protagonistes, respectivement entre 1,2 et 1,4 g/L pour la victime et 1,6 et 1,8 g/L pour lui.
L’artiste fait face à des accusations similaires dans d'autres pays. En 2023, il a été condamné à six ans de prison par la cour d'assises de Paris pour des faits similaires en 2016. Un appel est prévu, mais son procès a été repoussé, ajoutant à la complexité de sa situation judiciaire.
Le choix de tenir les débats à huis clos a été demandé par la victime, conformément à ses droits. Son avocat, Dominique Lardans, a souligné l'importance de reconnaître son statut de victime. « Elle attend avec confiance cette reconnaissance », a-t-il indiqué à l'AFP.
Des experts juridiques s'interrogent sur l'impact de la notoriété sur les affaires judiciaires. « La médiatisation de ces affaires pourrait influencer les perceptions et les décisions, » note une avocate parisienne. Une situation délicate qui mérite réflexion sur le traitement des victimes et des célébrités dans le système judiciaire.
Alors que la décision de la cour est attendue le jeudi 4 décembre, Saad Lamjarred continue de susciter des réactions passionnées au sein du public. La question de la culpabilité versus l'innocence demeure au cœur des débats, reflétant des opinions divisées dans la société.







