Dans un immeuble de la rue du Bonhomme-en-Pierre à Évry-Courcouronnes, les résidents ont enduré une semaine de désagréments liés à un manque d'eau, une situation qui a suscité colère et frustration. Maryvonne, une habitante de 56 ans, partage son indignation : « Nous n’avons eu qu’un mince filet d’eau chaude depuis le 8 décembre, et ce n’est qu’aujourd’hui que la situation s'est améliorée ! ».
Les imprévus de la vie quotidienne ont été exacerbés par cette crise. Pour Nathalie, mère d’une petite fille de quatre ans, la créativité est devenue une nécessité : « J'ai dû laver nos vêtements avec des bouteilles d'eau! » a-t-elle déclaré. L’inquiétude, surtout pour les familles avec enfants ou personnes âgées, était palpable. « C’était inacceptable », a ajouté une autre résidente, qui a souvent contacté le bailleur, Essonne Habitat, sans obtenir de réponses satisfaisantes.
La quête de solutions face à l’adversité
Malgré les rituels d’adaptation, la situation a mis à mal le moral des habitants. Privés de commodités essentielles, certains ont même dû improviser des douches dans des garages voisins. « Nous avons fait notre possible pour que notre fille ne réalise pas qu’il y avait un problème », se souvient Nathalie avec un sourire amer.
Les témoignages affluent, chacun exprimant un sentiment d'abandon. Maryvonne a envoyé plusieurs courriels à son bailleur et espère une réduction de loyer à cause de cette situation inacceptable. « Pendant que nous sommes laissés pour compte, ils s’occupent de rénover la loge du gardien », a-t-elle constaté, visiblement frustrée.
Une gestion contestée
Contacté pour des clarifications, Essonne Habitat a reconnu avoir été informé d'un problème de pression dès le 9 décembre. Toutefois, un plombier a constaté qu'une vanne hors service appartenait à Grand Paris Sud. « Nous avons été informés trop tard pour agir avant le week-end », a ajouté Pascale De Morel, directrice juridique d’Essonne Habitat. Ce qu'elle a omis de mentionner, c’est qu'après leur intervention initiale, des modifications malveillantes ont été apportées au système, rendant la situation encore plus critique.
Des experts estiment que des mesures de sécurité renforcées, comme l’installation de grillages autour des centrales de chauffage, pourraient prévenir de telles situations à l’avenir. Alors que les résidents se remettent lentement de ce calvaire, ils espèrent que des solutions durables seront mises en place. En attendant, ces derniers envisagent leur prochaine réunion sur l’eau comme une véritable aventure de camping parmi les désagréments du quotidien.







