Ce mercredi, le Sénat a donné son feu vert à une législation facilitant l'usage des dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation (LAPI) par les forces de l'ordre. Ce système, jugé crucial dans la lutte contre la criminalité organisée, est désormais soutenu par une majorité de sénateurs, y compris le gouvernement, malgré des réserves exprimées par certains membres de la gauche.
La proposition de loi, portée par le sénateur Pierre-Jean Rochette (Les Indépendants), a pour objectif de simplifier les contraintes entourant ces dispositifs. Actuellement, leur utilisation est régulée de manière stricte afin d'assurer la protection des libertés publiques, notamment en matière de prévention du terrorisme et d'infractions criminelles.
Comme le souligne un rapport de Le Monde, ce texte – maintenant transmis à l'Assemblée nationale – élargit également le cadre des infractions visées par cette technologie. Des délits tels que le vol aggravé, le recel, et même des cas d'aide à l'immigration irrégulière sont désormais intégrés dans cette initiative.
Un des points notables de cette législation est l'allongement de la durée de conservation des données collectées, pouvant désormais être gardées pendant un an, contre un mois précédemment, avec une autorisation judiciaire requise après un délai de trente jours.
Le sénateur Rochette a argué que "disposer d'un outil opérationnel et efficace est essentiel pour suivre la mobilité des criminels et les intercepter rapidement dans leur flux de circulation." Des études menées par des experts en sécurité renforcent cette affirmation, indiquant que la technologie LAPI pourrait offrir une aide précieuse pour lutter contre les circuits criminels.
Marie-Pierre Vedrenne, ministre déléguée au ministre de l'Intérieur, a salué cette évolution, affirmant que le projet ne sacrifice pas les libertés au profit de la sécurité. "Nous voulons éviter un équilibre déséquilibré entre sécurité et libertés," a-t-elle déclaré lors de la session au Sénat.
Cette initiative pourrait marquer un tournant dans le contrôle de la sécurité publique, attisant les débats entre la nécessité de protéger la société et le respect des droits individuels. Selon RFI, les prochaines étapes dépendront de l'Assemblée nationale, où le texte sera à nouveau discuté, soulevant de nouvelles questions sur l'équilibre entre sécurité et vie privée.







