Le 14 novembre dernier, à Mitry-Mory en Seine-et-Marne, le Layan Festival, annoncé comme la "plus grande Maghreb Party d'Europe", s'est transformé en une expérience amère pour de nombreux participants. Malgré des promesses alléchantes sur les réseaux sociaux, la réalité a été tout autre: des lieux mal préparés, des installations dégradées et un nombre d'artistes largement sous-évalué.
Les festivaliers, attirés par des billets à des prix allant jusqu'à 150 euros, ont été accueillis dans une salle de réception de l'Élysée Mariage, où ils ont découvert des tables sans nappes et des chaises déchirées. Les toilettes étaient payantes, et il n'y avait qu'un DJ ainsi que quelques food-trucks, bien loin des 30 artistes attendus, selon l’annonce de l'événement rapportée par Le Parisien.
Une organisation chaotique : les premiers signes avant-coureurs
Le malheur semblait s'annoncer dès les préparatifs. Nadia, l'une des participantes, a signalé avoir été pressée de prendre des places VIP, devant débourser 135 euros supplémentaires pour deux personnes. De plus, le gérant de la salle, lui-même victime du fiasco, n'a jamais reçu l'acompte versé par les organisateurs pour la location de l'espace. Ces difficultés l'ont poussé à porter plainte, qualifiant l'événement d'"escroquerie".
L’ambiance est rapidement devenue tendue et des participants ont finalement contacté les forces de l'ordre, constatant que l'organisateur aurait fui les lieux avec l'argent des bénéfices. L’individu concerné, prénommé Sabri, a discrètement quitté la scène alors que la situation se dégradait.
Des explications depuis l'Allemagne
Sabri a depuis été localisé en Allemagne, où il a tenté de se justifier. Reconnaissant avoir contribué à un "vrai fiasco", il a néanmoins nié toute intention d'escroquerie. Il a évoqué des soucis de billetterie et des complications avec les méthodes de paiement, affirmant que la recette ne s'élevait qu'à 12 000 euros au lieu des 30 000 euros nécessaires pour la bonne marche de l'événement. Selon ses propos, ce manque de fonds a empêché les artistes de se produire, exacerbant ainsi la colère des participants. Le Parisien rapporte qu'il a indiqué fuir les lieux après avoir reçu des informations sur un participant potentiellement armé.
Sabri a également promis de rembourser ceux qui en font la demande, ayant gardé une trace de leurs e-mails. "Je ne me dérobe pas", a-t-il martelé, en soulignant que ses intentions étaient "bonnes".
Ce fiasco soulève des questions sur la gestion d'événements de grande envergure et sur la responsabilité des organisateurs. L’indignation des participants est partagée par de nombreux médias, qui mettent en lumière un problème récurrent dans l'organisation d'événements en France. Des experts de l'événementiel appellent à une régulation plus stricte de ce secteur afin de protéger le public de telles mésaventures à l'avenir.







