Le corps d'Eric Sévère-Jolivet, ancien magistrat, a été découvert dimanche 16 novembre 2025, dans son domicile à Quimper, déclenchant une enquête judiciaire d'une ampleur inattendue. Cinq jours plus tard, un homme de 33 ans a été formellement mis en examen pour homicide volontaire, selon des informations confirmées par la procureure Cécile Flamet.
Lors de son interpellation, l'accusé a reconnu avoir déjà eu des interactions avec la victime quelques mois auparavant. Il a admis s'être rendu chez l'ancien magistrat dans la soirée tragique. Les investigations révèlent qu'il est entré librement, l'absence de signes d'effraction suggérant un accord tacite.
La défense de l'homme de 33 ans invoque la « légitime défense » pour justifier les coups de couteau infligés à son interlocuteur. Selon ses déclarations, un différend aurait éclaté, entraînant une rixe. Après les faits, il aurait quitté les lieux avec plusieurs objets appartenant à la victime, ce qui complique la situation et laisse planer des doutes sur sa version.
Il est essentiel de noter, comme l'a précisé la procureure, qu'à ce stade des investigations, aucun lien n'a été établi entre l'incident et la carrière judiciaire d'Eric Sévère-Jolivet. Ce dernier, connu pour sa rigueur et son professionnalisme, n'est pas le seul à avoir été frappé par cette tragédie.
Le suspect, qui a un passé judiciaire chargé, a été condamné à plusieurs reprises, principalement pour des délits liés aux biens. Le 12 novembre dernier, il avait déjà dû comparaître devant le tribunal correctionnel de Quimper et avait écopé d'une peine de six mois de sursis probatoire, accompagnée d'une obligation de suivre des soins.
Cette affaire soulève de nombreuses interrogations dans la communauté locale et parmi les professionnels du droit. Jean-Pierre L., avocat pénaliste à Quimper, souligne que ce type de drame illustre « la complexité des relations humaines et les conséquences désastreuses qui peuvent en découler ». Les habitants de Quimper, visiblement sous le choc, espèrent que la justice sera rendue et que les motifs réels du crime seront examinés sous toutes leurs facettes.







