Moins d'une année après le premier jugement à Besançon, le procès en appel de l'assassinat d'Houcine Hakkar s'ouvre ce lundi 24 novembre à Dijon. Ce jeune homme de 23 ans, victime d'une guerre de bandes liée au trafic de stupéfiants, a perdu la vie sous les balles dans des circonstances tragiques.
Le premier procès, tenu devant la cour d'assises du Doubs, avait abouti à de lourdes peines pour les accusés, qui font désormais appel. Les deux hommes jugés, l'auteur du tir et son complice, sont confrontés à la justice entre le 24 novembre et le 2 décembre.
Houcine Hakkar a été abattu le 8 mars 2020, alors qu'il circulait dans sa voiture à Besançon, confondu avec un membre d'un groupe rival. La guerre des gangs pour le contrôle du marché de la drogue à Planoise avait donné lieu à des événements tragiques, où de nombreux innocents avaient été touchés. Les experts en criminologie soulignent que ces affrontements, souvent marqués par la violence, laissent des cicatrices durables dans la communauté.
En décembre 2020, le tireur présumé et son chauffeur avaient été condamnés respectivement à 30 et 25 ans de réclusion. Leur décision de faire appel suggère qu'ils espèrent alléger leurs sentences, bien que les peines infligées lors du premier procès aient été déjà drastiques. Il est certain que le rappel de la douleur emblématique pour la famille d'Houcine Hakkar pèse sur les débats à venir, la famille espérant que la justice sera faite.
Les premières audiences de ce nouveau procès s'annoncent tendues, bien que le déplacement à Dijon - loin du climat de violence prévalant à Planoise - puisse offrir un environnement différent pour le déroulement des débats. En effet, les proches de la victime sont bien déterminés à faire entendre leur voix, renforçant la nécessité d’un procès équitable où l’issue respecte la mémoire d'Houcine.
Des experts en criminologie ont commenté ces affaires comme des révélateurs des fractures sociales au sein de la jeunesse de ces quartiers. Une des avancées policières notables a suivi cette tragédie, avec plusieurs opérations menées par des unités spécialisées telles que le Raid et la BRI. Cela correspond aux préoccupations croissantes concernant la sécurité et le trafic de stupéfiants dans ces zones.
Dans un contexte déjà délicat, le frère du commanditaire, présent lors du précédent procès, avait provoqué une tension palpable en menace et mimant des gestes menaçants. En espérant un procès plus serein à Dijon, tous les regards sont tournés vers l'évolution de cette affaire emblématique, qui rappelle que la violence liée aux drogues ne fait pas de distinction entre coupables et victimes, et que chaque balle tirée a des effets dévastateurs.







