Un incident tragique s'est produit dimanche à Vaison-la-Romaine, dans le Vaucluse, lorsqu'un jeune joggeur a été blessé par un tir d'un chasseur durant une battue au sanglier. Ce moment de sport, censé être un instant de liberté, s'est transformé en un accident regrettable lorsque le joggeur a été touché au genou alors qu'il courait dans une zone boisée.
Le chasseur impliqué, reconnu par le parquet de Carpentras comme un « tireur respectueux des consignes », participait à une battue regroupant une quinzaine de chasseurs. Selon le procureur, toutes les normes de sécurité auraient semble-t-il été respectées lors de cette opération. La société de chasse Saint Hubert des Voconces, organisatrice de l'événement, a affirmé que cet accident était un fait sans précédent.
Le club de course local, situé à environ 50 km d'Avignon, a déclaré avoir de bonnes relations avec les chasseurs. Cependant, il a décidé de rappeler à ses membres l'importance de porter des couleurs vives et de changer de parcours lorsqu'ils croisent un panneau indiquant une « Battue en cours ». Ce changement de comportement vise à garantir la sécurité de tous sur les chemins.
Des accidents de chasse alarmants
Pour Alain Briançon, président de la fédération de chasse du Vaucluse, cet événement est un « accident regrettable ». Il a expliqué que 700 chefs de battue ont reçu une formation dans le département, et que 62 % des 9 000 chasseurs de la région sont également formés.
Ce regrettable incident survient à une période où l'Office français de la biodiversité (OFB) organise une campagne nationale pour sensibiliser à la sécurité liée à la chasse. En effet, au cours de la saison 2024-2025, 11 personnes ont perdu la vie dans des accidents de chasse, toutes étant des chasseurs eux-mêmes (source : Le Parisien). Ces statistiques soulignent l'urgence d'un examen des pratiques de sécurité dans ce domaine.
Les réactions à l'incident mettent en lumière la nécessité d'une prise de conscience collective pour garantir la sécurité des sportifs et des chasseurs. Dimanche a été un rappel brutal que la vigilance est essentielle, non seulement pour les pratiquants de la chasse, mais aussi pour les usagers des espaces naturels. La question reste posée : comment prévenir de tels incidents à l'avenir ?







