Alejandro Carranza, un pêcheur colombien, est décédé lors d'une attaque militaire américaine en Colombie, dans le cadre d'une opération contre le narcotrafic. La plainte déposée par sa famille auprès de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a attiré l'attention sur les conséquences tragiques des frappes militaires américaines dans la région.
Le 15 septembre, Alejandro, originaire de Santa Marta, était parti en haute mer pour pêcher. Quelques jours plus tard, son corps a été retrouvé, laissant sa famille dans l'effroi. Ils soutiennent que les militaires américains, en intensifiant leur présence en mer des Caraïbes, ont causé sa mort sans preuves suffisantes contre lui.
Depuis début septembre, les États-Unis ont mené des frappes sur plus de 20 navires soupçonnés de narcotrafic, tuant au moins 83 personnes. Ce déploiement militaire, dirigé principalement contre le Venezuela, soulève des questions sur la légalité de ces actions, comme l'indiquent des experts des droits humains et des rapports de l'ONU.
La plainte officielle précise que Pete Hegseth, le secrétaire à la Défense des États-Unis, est responsable des ordres donnés pour ces frappes, critiquant l'absence de justification légale. Le président colombien Gustavo Petro a également exprimé son soutien à la famille et qualifié ces attaques d'« exécutions extrajudiciaires ».
Cela ne fait qu'aggraver les tensions déjà élevées entre Washington et Bogotá. Le porte-parole du Pentagone, Kingsley Wilson, a défendu les opérations militaires américaines, les qualifiant de « conformes au droit international ». En revanche, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a affirmé qu'il existait des « indices solides » d'exécutions illégales dans ces frappes.
La situation de la famille Carranza soulève des interrogations sur les conséquences collatérales de la lutte contre le narcotrafic soutenue par les États-Unis, laissant présager des implications bien au-delà de la frontière colombienne, notamment en matière de droits humains.
