Le mardi 25 novembre, une rencontre-débat a rassemblé une cinquantaine de participants au centre associatif de la place du Cantal, sous l'auspice du Parti Communiste Français et du Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF). Roséane Auguenois, membre du PCF, a ouvert le dialogue sur un sujet crucial : "Quel avenir pour la Palestine ?".
Emma Save, secrétaire départementale du MJCF et originaire de Toulouse, a relaté son voyage de solidarité effectué en Cisjordanie en 2022. Assan Lakehoul, secrétaire national des MJCF et de Tournefeuille, a partagé ses impressions d’un voyage solidaire en Palestine réalisé en 2019, notamment à Hébron. Enfin, Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, a répondu à l’appel de la Flottille de la Liberté entre le 13 septembre et le 5 octobre dernier.
Emma Save a dressé un tableau sombre de la situation en Cisjordanie : "Les colons armés, soutenus par leur gouvernement, cherchent à délocaliser la population pour s'approprier la Palestine. Humanitairement, on parle de génocide ; diplomatiquement, les Palestiniens sont sous le joug des puissances étrangères, bien que la reconnaissance de l'État Palestinien marque une victoire symbolique".
Assan Lakehoul a quant à lui rappelé le nombre alarmant de 70 000 morts depuis le début du conflit. "La bande de Gaza a été dévastée. Les habitants vivent dans la peur quotidienne, sans eau ni nourriture alors qu'ils sont bombardés sans relâche. Il s'agit d'un génocide que nous observons de notre vivant, reconnu par le Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme de l'ONU. La France a la responsabilité de mener une coalition européenne pour révoquer les accords commerciaux et mettre un terme aux livraisons d'armes à Israël".
Cédric Caubère a également relaté son voyage avec la Flottille de la Liberté, qui rassemblait une cinquantaine de bateaux de diverses nationalités, dont trois Toulousains, en direction de Gaza. "Ma mission consistait à unir les syndicalistes du monde entier. Mais sur le terrain, ma situation a été particulière : j'ai entrait par un port et sorti par un aéroport. Nous avons fait face à une traversée de 21 jours, et lors d’un bombardement en mer, notre mat a été endommagé. Nous avons été capturés dans les eaux internationales et passés cinq jours en prison dans des conditions éprouvantes".
Cette rencontre a permis d'élever une voix collective et d'appeler à une action concertée pour le respect des droits humains et la fin des souffrances en Palestine. Ces témoignages poignants, rapportés par des acteurs de la lutte pour la paix, soulignent l'urgente nécessité d'une hausse de la sensibilisation et de l'engagement.







