La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rendu un jugement sans appel, condamnant jeudi dernier la France pour son incapacité à fournir des soins médicaux adéquats à Juan Ibon Fernandez Iradi, ex-chef militaire de l'organisation séparatiste basque ETA, atteint de sclérose en plaques. Cette décision souligne des violations potentielles de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui interdit les traitements inhumains et dégradants.
Aujourd'hui âgé de 54 ans, Fernandez Iradi est incarcéré depuis 2003 après avoir tiré sur un gendarme français. Sa maladie, diagnostiquée en 2011, a mis en lumière des retards dans la prise en charge, notamment pour les soins neurologiques, les consultations spécialisées, la kinésithérapie ainsi que le soutien psychologique, des manquements que la CEDH a dénoncés.
Lors de l'audience, Fernandez Iradi a déclaré que les soins reçus étaient, selon lui, insuffisants et parfois inexistants, ce qui a eu des répercussions graves sur sa santé. Dans un communiqué, la CEDH a ordonné à l'État français de lui verser 10 000 euros pour préjudice moral, en plus de 11 840 euros pour les frais de justice encourus.
Pour les défenseurs des droits de l'homme, cette décision met en lumière une problématique récurrente au sein du système pénitentiaire français, souvent critiqué pour sa gestion des soins médicaux. Des experts ont noté que la négligence des soins en prison ne devrait pas être tolérée, peu importe la gravité des crimes pour lesquels un individu est condamné. Selon des sources de HuffPost, des réformes urgentes dans le domaine médical en prison sont nécessaires pour éviter de telles situations à l'avenir.
En conclusion, alors que l'ETA, fondée en 1959, a officiellement déclaré sa dissolution en 2018, les conséquences de ses actions continuent de poser des défis non seulement à l'ancien groupe, mais également aux systèmes judiciaires et pénitentiaires qui gèrent des cas tels que celui de Fernandez Iradi.







