Une journée familiale à Lausanne s’est transformée en désillusion pour des parents voyageant avec leurs trois enfants, après avoir dû s’acquitter d’un billet à plein tarif pour leur bébé de 8 mois lors du spectacle "Aladin". Arrivés sur place le 30 novembre, ils ont été surpris de découvrir que même un nourrisson devait avoir sa propre place au prix de 45 francs suisse.
"Nous avons tenté d’expliquer qu'il allait dormir sur nos genoux et qu'il ne pouvait pas être assis seul, mais notre requête est restée sans réponse," a confié la mère au site 20 minutes Suisse. Elle a déploré l'absence de flexibilité des organisateurs, qui se référaient à des normes établies. "Nous pensions qu’il serait exempt de paiement, comme c'est souvent le cas dans d'autres spectacles ou même dans les avions. Mais non, le bébé devait payer!"
Malgré leurs tentatives de négociation, les parents ont dû céder pour éviter que leurs deux enfants aînés, âgés de 5 et 7 ans, ne soient déçus. Au final, la famille a dépensé plus de 200 francs suisses pour cette sortie, un montant qui leur laisse un goût amer. Le bébé, confortablement équipé d’un casque de protection auditive, s’est révélé très calme durant la représentation, ne perturbant ni l’événement ni les autres spectateurs.
Une question de sécurité et de pédagogie
Michael Drieberg, directeur de Live Music Production, a expliqué que cette politique d'entrée était fondée sur des critères de sécurité et de bon sens. "Si nous laissions entrer gratuitement plusieurs bébés, cela compromettrait l’expérience des autres spectateurs", a-t-il affirmé, tout en évoquant les implications en cas d'évacuation. De plus, il insiste sur le fait que les spectacles bruyants, comme "Aladin", ne sont pas adaptés aux très jeunes enfants.
Il a rappelé que l’âge recommandé pour assister à ce type de spectacle était de 6 ans, précisant que la plupart des lieux de spectacle dans le monde appliquent des restrictions d'âge similaires. "Il est rare que des familles fassent ce choix, car le bon sens semble les guider", a-t-il ajouté.
Cette controverse soulève donc d’importantes réflexions sur la façon dont les organisateurs gèrent l'accès aux événements culturels pour les très jeunes enfants, un débat qui pourrait amener certains à reconsidérer leur politique de billetterie, comme l’a signifié un rapport de Le Monde récemment.







