La situation en Cisjordanie devient de plus en plus préoccupante à mesure que les attaques des colons israéliens augmentent de manière alarmante. Des incidents violents tels que ceux survenus en novembre 2025, où des colons ont incendié des véhicules à Beit Lid, montrent un schéma de violence organisé qui inquiète tout un pays.
En effet, selon des témoignages recueillis par le Monde, ces dernières agressions mettent en lumière un climat de terreur qui ne semble bénéficier d'aucune contrainte judiciaire. Paris Match a rapporté que des agriculteurs palestiniens se voient souvent empêchés de récolter leurs olives sans protection adéquate. Des conseillers de terrain, comme Yael Moav, militante israélienne, expliquent que la présence de volontaires est désormais cruciale pour éviter la violence. 'Les colons s'enhardissent lorsque nous ne sommes pas là pour les surveiller', dit-elle.
Des statistiques récentes de l'ONU montrent que le nombre d'attaques a atteint des sommets jamais vus depuis des décennies. En 2025, plus de 1 400 incidents ont été enregistrés, un chiffre qui pourrait encore exploser si la situation ne s'améliore pas. Les oliveraies, essentielles pour l'économie palestinienne, sont particulièrement visées, mettant en péril les moyens de subsistance de milliers de familles.
Le gouvernement israélien, selon certaines ONG comme B’Tselem, semble fermer les yeux sur cette violence, créant un climat d'impunité pour les colons. Yair Dvir, porte-parole de l'association, déplore ce qu’il décrit comme une collusion entre les forces israéliennes et les colons : 'Il est inacceptable que l'État détourne le regard alors que des agressions se produisent sous leurs yeux', affirme-t-il.
Des experts en droit international soutiennent également que ces bulldozers de la colonisation ne sont pas seulement le résultat de la radicalisation d'individus, mais bien d'un système soutenu par l'État. Selon un rapport de la Banque mondiale, 16 % des agriculteurs ont dû abandonner leurs exploitations à cause de la violence, ce qui aggravera davantage la crise humanitaire en Cisjordanie.
Alors que les tensions continuent de monter, des voix s'élèvent pour exiger une réponse internationale adéquate. Les autorités palestiniennes appellent à des mesures concrètes pour protéger les civils et arrêter ce cycle de violence. Avec l'émergence de ce climat de peur, la communauté internationale serait bien avisée d'agir.







