Jeudi soir, le bataillon de fusiliers marins en charge de la sécurité de la base sous-marine de l'Île Longue, située dans le Finistère, a abattu cinq drones qui survolaient cette installation hautement sensible, abritant les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) français.
Suite à ces survols, un dispositif de lutte anti-drones a été activé immédiatement. Selon des sources officielles, les fusiliers marins ont effectué plusieurs tirs pour neutraliser ces menaces aériennes. La préfecture maritime de l'Atlantique et le parquet n'ont, pour l’instant, pas fourni de détails supplémentaires sur cette opération.
Des opérations de drones de plus en plus fréquentes
Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont malheureusement pas un fait nouveau. Le 17 novembre dernier, un incident similaire avait été signalé au-dessus de la presqu'île de Crozon, sans toutefois toucher des installations militaires. Cette répétition soulève des préoccupations quant à la sécurité autour de l'une des plus importantes installations de dissuasion nucléaire de France.
La base de l'Île Longue, qui est surveillée par 120 gendarmes maritimes et les fusiliers marins, joue un rôle crucial dans la maintenance des SNLE, dont au moins un est constamment en mer pour assurer la dissuasion nucléaire française.
Les incertitudes et les craintes entourant ces survols frauduleux s'intensifient, alors que les incidents de drones dans des zones sensibles, notamment des aéroports et des installations militaires, se sont multipliés récemment en Europe du Nord. Les experts estiment que cela pourrait faire partie d'une stratégie de reconnaissance ou même d'une tentative de déstabilisation, comme l'indiquent plusieurs analyses de sécurité.
Un consultant en sécurité, qui a demandé à rester anonyme, a exprimé son inquiétude : "Ce type d'incident met en lumière les vulnérabilités potentielles de nos installations militaires et souligne la nécessité d'améliorer les systèmes de détection et de neutralisation des drones."







