Papeete, Polynésie française - Un incident tragique a secoué la capitale polynésienne le 5 décembre dernier, lorsqu'un retraité de 69 ans a été tué dans une colère irraisonnée par un homme sans domicile fixe. Cette agression, qui s'est déroulée sous les yeux de l'épouse de la victime, de sa belle-fille et de ses deux petits-enfants, a choqué la communauté locale.
La dispute a éclaté alors que le retraité ramassait des canettes vides sur un terrain vague, une activité que cet homme utilisait pour gagner un peu d'argent. Son agresseur, âgé de 53 ans, se disait à la fois furieux et vexé de voir un autre collecteur s'introduire dans son domaine de collecte. Selon la procureure Solène Belaouar, l'assaillant a « reconnu sa responsabilité » et a précisé qu'il avait lancé une fourche en direction de la victime avec l'intention de lui porter atteinte.
L'utilisation d'une fourche comme arme a provoqué des blessures graves, avec des plaies mesurant 10 et 15 cm de profondeur au thorax du retraité. Ce drame soulève des questions profondes sur la violence à l'égard des plus vulnérables et met une nouvelle fois en lumière le problème des sans-abri en Polynésie, comme l'a relevé le sociologue local, Dr. Jean-Pierre Tahiri, qui affirme que « les tensions entre les différents groupes de collecteurs de déchets deviennent de plus en plus fréquentes ».
Le sans-abri a été placé en détention provisoire, et il a un passé criminel qui le lie à des affaires de violences et de menaces, souligne le journal local La Dépêche de Tahiti. Le procureur a également retenu la préméditation dans l'affaire, évoquant des raisons personnelles pour expliquer la rage accumulée de l'accusé. Cette tragédie met également en lumière le besoin urgent d'un soutien social plus solide pour les personnes sans domicile, qui sont souvent en conflit pour des ressources limitées.
Des appels à la mobilisation des autorités pour trouver des solutions viables sont lancés après cet événement tragique, tandis que la communauté déplore la perte d'un des siens dans des conditions aussi horribles. Ce drame résonne comme un appel à l'action pour mieux encadrer et soutenir les populations sans-abri dans le pays.







