Le passage de Rafah, à la frontière entre Gaza et l'Égypte, reste pour l'heure fermé, mais Israël a récemment annoncé sa réouverture, cette fois uniquement pour des sorties de Gaza. Cette décision a rapidement suscité des réactions négatives de la part de plusieurs pays arabes et musulmans, qui craignent une tentative de transfert forcé de la population palestinienne.
Israël précise que la réouverture du point de passage se fera « exclusivement pour la sortie » des Gazaouis vers l'Égypte, en coordination avec Le Caire et sous la supervision de l'Union européenne, comme cela avait été le cas lors d'une trêve précédemment instaurée. Cette nouvelle disposition crée un dilemme pour les habitants de Gaza : rester dans un environnement de survie précaire ou partir en l'absence de garanties de retour.
L'Égypte, en partenariat avec d'autres nations telles que le Qatar, la Turquie et l'Arabie Saoudite, a clairement exprimé son opposition à toute stratégie qui viserait à déplacer la population palestinienne de ses terres. Ces pays soutiennent la nécessité d'une ouverture bilatérale du passage, soulignant que cette étape est cruciale pour la sécurité des Gazaouis.
Des figures politiques israéliennes, comme Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, militent pour la concrétisation de ce projet. Cependant, le gouvernement égyptien a établi une ligne rouge dans ce débat, réclamant l’ouverture du terminal des deux côtés. Le plan de paix proposé par Donald Trump stipulaient également que les passages devraient être entièrement fonctionnels des deux côtés.
Les tensions vont grandissant alors qu'Israël reste inexorable face aux appels pour la livraison d'aide humanitaire décisive à Gaza, où la population est déjà épuisée par des années de conflits. En effet, l'État hébreu affirme qu'il est justifié de maintenir fermé ce poste-frontière tant que les dépouilles des otages israéliens ne sont pas restituées.
A la lumière de ces événements, la situation semble précaire alors que les négociations pour un plan de paix continuent. Selon certaines sources, le Qatar a souligné qu’un « cessez-le-feu » ne pourrait se concrétiser sans un retrait total des forces israéliennes. De surcroît, le désarmement du Hamas, exigé par les États-Unis, reste un sujet brûlant et controversé, ce qui complique davantage les discussions en cours.
Cette situation nécessite non seulement une attention soutenue de la communauté internationale, mais aussi une approche adaptée qui prenne en compte les besoins des populations sur le terrain.







