Au large de la Crète, une tragédie maritime a frappé la communauté internationale, avec le décès de 17 migrants retrouvés dans une embarcation dégonflée. Selon une porte-parole des garde-côtes grecs, deux survivants, dont l'état est critique, ont été hospitalisés. Les autorités examinent actuellement les causes de cette catastrophe, suggérant des hypothèses telles qu'hypothermie ou déshydratation.
Les corps des victimes, tous des hommes, ont été découvert dans une barque qui avait pris l'eau, notant que l’embarcation était partiellement dégonflée. Des procédures d'autopsie sont prévues pour éclaircir les circonstances entourant ce naufrage. L’embarcation a été repérée à 26 milles nautiques au sud-ouest de la Crète par un cargo turc qui a alerté les autorités, suscitant une mobilisation rapide comprenant deux navires de garde-côtes grecs, un aéronef de Frontex, ainsi que plusieurs navires de passage.
Les survivants ont déclaré que l’embarcation était devenue instable à cause de conditions météo défavorables, et qu’ils n’avaient eu aucun moyen de se réfugier ni de se nourrir ou s’hydrater. Selon le maire d'Ierapetra, Manolis Frangoulis, toutes les victimes étaient des jeunes hommes qui avaient été contraints de s'entasser dans un espace restreint, dû à l'état de l'embarcation.
Cette tragédie met en lumière les dangers constants auxquels font face les migrants cherchant à atteindre la Crète, un point d’entrée en Europe depuis la Libye. D’après les statistiques du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 16 770 personnes ont tenté de rejoindre la Crète depuis le début de l'année 2023. Ce nombre dépasse largement ceux observés sur d'autres îles de la mer Égée.
Récemment, le gouvernement grec a suspendu l'examen des demandes d'asile, notamment pour ceux arrivant de Libye, une décision justifiée par une augmentation des flux migratoires. Cette mesure a été critiquée par des organisations de défense des droits humains, qui soulignent la nécessité d'une réponse humanitaire face aux crises migratoires.
Ce type d’incident tragique n’est pas nouveau. En juin dernier, un chalutier surchargé a coulé au large du Péloponnèse, emportant plus de 750 vies. Seules 82 personnes avaient été retrouvées.
Des voix s'élèvent, appelant à une action plus significative pour améliorer la sécurité des routes migratoires, tout en reconnaissant la complexité du phénomène migratoire. "Nous ne pouvons plus rester passifs face à de telles tragédies," a déclaré un porte-parole d'une ONG. Le besoin de protections légales et de mesures de sauvetage deviennent de plus en plus pressants.







