Les tensions au Mali connaissent une flambée inquiétante. Après une courte période d'accalmie, des assaillants liés au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) ont une nouvelle fois frappé, incendiant au moins 15 camions-citernes près de Bougouni, dans le sud du pays, le 6 décembre. Selon des témoins, d’épais panaches de fumée noire ont été observés suite à cette attaque. Le convoi, escorté par l'armée malienne, était crucial pour l'approvisionnement en carburant de la région, particulièrement en cette époque de crise énergétique.
Malgré des jours de répit, les hostilités se ravivent et suscitent des interrogations quant aux intentions du Jnim. Est-ce une démonstration de force face aux autorités maliennes ? Les récentes informations faisant état d'une trêve potentielle entre le gouvernement et les jihadistes restent floues. Ces allégations, qui n’ont pas été ni confirmées ni démenties par les autorités de Bamako, amplifient les inquiétudes sur la stabilité du pays.
À Bamako, les citoyens expriment une méfiance croissante. Les conséquences de cette violence sont ressorties dans les journées passées, alors que de nombreux résidents se réjouissaient de la reprise des livraisons de carburant. « Nous gardons espoir, mais cette nouvelle attaque n'est pas rassurante », déclare un habitant sous couvert d'anonymat, évoquant l'incertitude permanente qui pèse sur la vie quotidienne.
Des experts en sécurité, comme ceux de l'Institut d'études de sécurité (ISS), soulignent qu'il est crucial de surveiller l'évolution de cette situation volatile. Le Mali, pays déjà plongé dans une lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, pourrait faire face à un regain d'attaques si ces dynamiques se poursuivent. "La clé réside dans le renforcement des capacités militaires du gouvernement", conclut un analyste.







