Un réseau clandestin dernier cri, opéré grâce à des drones, vient d’être neutralisé par les gendarmes de Nantes.
Le mardi 2 décembre 2025, les gendarmes ont interpellé trois personnes, soupçonnées d'avoir orchestré un ensemble de livraisons par drones, qui auraient implication plusieurs prisons dans le Grand Ouest. Les arrestations, qui se sont soldées par la saisie d'une importante quantité de stupéfiants et de matériel illicite, marquent la fin d'une pratique inquiétante selon les autorités.
Les individus concernés, dont deux hommes et une femme, ont été arrêtés après une enquête lancée le 16 avril, suite à plusieurs signalements concernant des livraisons inaccoutumées dans les maisons d'arrêt, notamment par le directeur de la prison de Nantes. Les investigations ont révélé l’existence d’un réseau opérant principalement via l’application Snapchat, une méthode moderne qui semble séduire facilement les détenus.
Une opération complexe mais réussie
Les gendarmes, après avoir mis sur écoute les suspects, ont cartographié 464 survols de drones entre le 1er février et le 2 décembre. Les objets livrés variaient, incluant des stupéfiants, des téléphones portables, des écouteurs, et parfois des armes blanches. La technique de livraison se faisait en plein jour pendant les sorties des détenus ou discrètement durant la nuit. Des fouilles opportunes ont permis de saisir près de 100 téléphones et 3 kg de drogue.
Antoine Leroy, procureur de la République à Nantes, a déclaré : "L'enquête a révélé des détails alarmants sur la manière dont ces livraisons étaient réalisées, mettant notre système carcéral à l'épreuve." De plus, 11 drones ont été récupérés lors d’opérations ayant échoué, ce qui souligne l’importance et l’ampleur de la menace.
Dans ce contexte, certains experts en sécurité pénitentiaire s’inquiètent des nouvelles méthodes de livraison illégale, soulignant que ce type de criminalité pourrait se développer au-delà des frontières actuelles. Selon La Nouvelle République, ce réseau a mis en lumière la nécessité pour les autorités de s'adapter rapidement aux nouvelles technologies utilisées par les criminels.
Les trois individus interpellés seront jugés en comparution immédiate le 5 décembre, alors que l’enquête continue pour démanteler entièrement ce réseau dangereux.







