Le vote crucial sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), prévu mardi, marque une étape déterminante pour Sébastien Lecornu. En tant que Premier ministre, il se trouve à un carrefour, son avenir politique étant suspendu à la réussite de cette démarche. Contrairement à ce qui était envisagé, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a déjà affirmé qu’une démission ne serait pas à l'ordre du jour pour éviter d'ajouter « la crise à la crise ». Toutefois, un rejet de ce texte serait considéré comme un revers majeur, non seulement pour Lecornu, mais également pour la méthode qu'il a adoptée depuis son retour à Matignon.
Depuis son entrée en fonction, Lecornu a clairement indiqué qu’il souhaitait éviter l’usage du 49.3 et donner au Parlement le dernier mot. Cette stratégie vise à responsabiliser les députés et sénateurs, en leur rappelant l'importance d’un budget solide dans le contexte économique actuel. Il a déjà commencé à sonner l'alerte sur les « 29 ou 30 milliards » d'euros de déficit prévus pour l'année prochaine si aucune mesure n'est prise.
Malgré tout, une telle démarche pourrait lui valoir une certaine reconnaissance au sein de l'opinion publique, qui semble de plus en plus rebutée par les manœuvres politiques traditionnelles et les éclaircissements proches de l'élection présidentielle de 2027. Toutefois, ce succès d’image ne garantit pas pour autant un soutien solide au Parlement, où les députés pourraient toujours contester son autorité.
Le résultat du vote mardi pourrait également être influencé par des considérations d'image et de perception. Alors que l’abstention grandit, certains députés pourraient estimer qu’il est plus sage d’éviter de prolonger l’incertitude économique, sociale, et politique. Pour l’instant, le vent de l'incertitude souffle fort, et tous les regards seront tournés vers l’Assemblée Nationale, enquêtant sur les choix qui façonneront le paysage politique français dans les mois à venir. D'après une analyse récente publiée par le Monde, ce vote pourrait bien résonner au-delà des simples débats budgétaires et redéfinir les alliances dans la sphère politique française.







