Depuis deux semaines, l'armée israélienne mène une opération qualifiée d'« antiterroriste » dans le nord de la Cisjordanie, touchant des zones jusqu'alors relativement épargnées, comme la ville de Tubas. Selon un communiqué militaire publié le mercredu 26 novembre, cette initiative vise à renforcer la sécurité dans des régions sensibles.
Dans le camp de réfugiés d'Al-Fara, situé stratégiquement entre Naplouse et Tubas, les impacts de cette opération se ressentent profondément. Des habitants rapportent des affrontements violents, décrivant des scènes de chaos où des soldats israéliens ont eu recours à la force brute. « Un soldat m'a mis des coups de poing et des coups de pied », témoigne un homme blessé, soulignant la brutalité de la répression.
Les autorités israéliennes avancent que ces actions sont nécessaires pour contrecarrer des menaces imminentes, mais pour de nombreux habitants, la menace est devenue leur quotidien. Un expert en sécurité de l'université de Jérusalem, le Dr. Eli Shamron, souligne que « des opérations comme celles-ci ne font qu'exacerber les tensions et ne résolvent pas le problème à long terme. »
Les conséquences sont également observées au niveau des droits humains. Des organisations telles que Human Rights Watch font état de violations potentielles, en alertant sur l'impératif de protéger les civils au sein des zones de conflit.
À l'échelle internationale, les réactions commencent à se faire entendre, l'UNRWA ayant récemment exprimé son inquiétude face à la situation dans ses communiqués. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens rappelle l'importance de respecter le droit international durant des opérations militaires.
Au fur et à mesure que la situation évolue, les voix s'élèvent pour appeler à une action pacifique et à un dialogue constructif. Les habitants d'Al-Fara, pris entre conflits et espoirs, continuent de réclamer une meilleure compréhension de leur réalité, espérant un retour à la stabilité et à la paix.







