À partir de juin 2026, la France introduira une nouvelle réglementation qui imposera aux entreprises de divulguer des informations précises sur la rémunération de leurs employés. Cette obligation vise à garantir l'équité salariale et à réduire les inégalités de rémunération entre les sexes.
Muriel Besnard, consultante chez ADP, souligne les trois grandes obligations qui seront mises en place : la communication et l’information sur les salaires dès le processus de recrutement, le calcul d'indicateurs pour mesurer les écarts de rémunération, et la nécessité de corriger ces écarts si ils dépassent 5% pour des postes similaires. Cette dernière exigence pourrait contraindre les employeurs à justifier les disparités de salaires par des critères objectifs tels que l’ancienneté ou la performance.
« Nous sommes face à un changement de culture », affirme Muriel Besnard. « L’aspect psychologique sera sans doute le principal défi à relever. Les entreprises devront préparer leurs employés à cette nouvelle transparence. » Selon une étude récente, il est primordial que les dirigeants s’engagent à communiquer de manière proactive sur les critères de rémunération afin d'éviter le malaise qui pourrait découler de ces changements.
Pour accompagner cette transformation, il sera essentiel de mettre en place des plans de communication adaptés en collaboration avec les représentants du personnel. « Les entreprises ne peuvent plus se permettre de rester dans le flou concernant la rémunération. Une communication claire incitera à la confiance et à une amélioration du climat social », ajoute Besnard.
De nombreux experts en ressources humaines, tels que ceux cités par Le Monde, s'accordent à dire que la transparence salariale pourrait également avoir un impact positif sur le bien-être au travail. Ils estiment qu'un meilleur accès à l'information salariale pourrait renforcer la motivation et l'engagement des salariés, contribuant ainsi à la rétention des talents.
En conclusion, cette avancée vers la transparence salariale marque une étape significative dans la lutte contre les inégalités. Si les entreprises s'adaptent rapidement et positivement à ces nouvelles normes, elles pourraient non seulement éviter des sanctions, mais également bénéficier d’un environnement de travail plus équilibré et attractif.







