Dans un entretien récent, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), Mohammed Ben Sulayem, a affirmé qu'il ne changerait rien de son mandat passé, malgré une série de controverses. À l'approche de sa réélection, il a mis en avant les défis auxquels il a dû faire face depuis qu'il a pris les rênes de l'institution fin 2021.
Ben Sulayem, qui supervise non seulement la Formule 1 mais aussi d'autres compétitions mondialement réputées comme le Championnat du monde des rallyes (WRC) et celui d'endurance (WEC), a reconnu que son mandat a été ponctué par des tensions, notamment avec les pilotes. Parmi les sujets controversés figure l’interdiction de porter des bijoux en course, une règle historique que certains pilotes ont contestée. Il a ainsi déclaré : "Cette règle existe depuis longtemps. Les pilotes sont des individus talentueux, ils peuvent contrôler leur langage tout comme ils contrôlent leurs véhicules."
Les critiques entourant Ben Sulayem vont toutefois au-delà des simples réglementations. Des personnalités comme Laura Villars ont dénoncé un processus électoral biaisé qui, selon elles, limite la possibilité pour d’autres candidats de se présenter, en prenant pour exemple la composition de la liste de vice-présidents. En réponse, le président a souligné : "Les règles existantes sont le fruit d’un héritage. Je ne suis pas celui qui les a forgées." Selon des experts en gouvernance sportive, la transparence et l'ouverture sont essentielles pour renforcer la démocratie au sein de telles institutions.
En dépit de ces tensions, Ben Sulayem reste optimiste à l’égard de l’avenir de la FIA. "Les quatre prochaines années seront cruciales, et je suis prêt à poursuivre les réformes nécessaires pour faire avancer notre sport", a-t-il affirmé avec détermination. Des influents d'organisations sportives françaises, tels que le journaliste spécialisé Jean-Pierre Frêche, ont souligné l'importance d'un leadership audacieux pour naviguer dans les défis complexes auxquels la FIA est confrontée aujourd'hui.
Les mots de Ben Sulayem résonnent dans un milieu où les opinions divergent souvent. Cependant, il reste campé sur ses positions, affirmant que chaque décision prise visait à renforcer la sécurité et l'intégrité du sport automobile. La prochaine élection, prévue pour vendredi, s'annonce comme un moment décisif pour l'avenir de la FIA.
Le débat sur les règles et leur application met en exergue un enjeu crucial : la relation entre les instances dirigeantes et les pilotes. Alors que les critiques s'intensifient, le président semble déterminé à privilégier une approche rigoureuse et sans compromis pour naviguer dans cette période tumultueuse.







