L'année 2025 pourrait bien se dresser comme l'une des plus chaudes à jamais répertoriées, rivalisant avec 2023. Face à cette urgence climatique, la Norvège a mis en place une solution audacieuse : enfouir le dioxyde de carbone à des profondeurs marines. Ce projet novateur suscite de vives discussions mais affiche des résultats prometteurs.
Enfouir le CO2 : une nouvelle réalité
Et si les émissions industrielles ne se retrouvaient plus dans notre atmosphère ? La Norvège a pris les devants en lançant un processus de séquestration de CO2, visant spécifiquement à éviter la libération de ce gaz dans l'environnement. Au sud d'Oslo, la cimenterie de Breivik se distingue comme la première au monde capable de réduire de 50 % ses émissions de CO2, tout cela sans modifier sa recette de ciment traditionnelle, qui nécessite toujours de la roche calcaire chauffée à des températures extrêmes. Selon Tor Gautestad, responsable des opérations, "Il fait 2000 degrés là-dedans". C'est précisément à ces températures que le minéral se décompose, générant une quantité significative de CO2.
Une technologie innovante pour capturer le CO2
La capture du CO2 se réalise grâce à un système de cheminée innovant. "C'est ici que la magie opère. La fumée entre par le bas et entre en contact avec un solvant liquide conçu pour piéger ce gaz. Ainsi, ce qui sort de la cheminée est principalement de l'azote et de la vapeur d'eau", explique Tor. Ce processus permet d’isoler jusqu'à 50 % des émissions de CO2, soit environ 400 000 tonnes par an, qui sont ensuite chargées sur un navire pour entreprendre leur ultime voyage vers un domaine sous-marin.
En effet, le dioxyde de carbone est comprimé, refroidi et transformé en liquide avant d’être transporté sur les mers vers son tombeau sous-marin. Selon les experts, cette méthode de capture et de stockage pourrait jouer un rôle clé dans les efforts internationaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Cette initiative s'inscrit dans un cadre plus large, où d'autres nations commencent également à explorer des technologies similaires. Comme l'a souligné un rapport de Les Echos, plusieurs pays se penchent désormais sur ces méthodes de séquestration pour contribuant à l'atteinte des objectifs climatiques. Les perspectives de cette approche, bien qu’encourageantes, amènent également à s'interroger sur les implications économiques et environnementales à long terme.







