Le 10 décembre, la Chambre des députés brésiliens a adopté une loi qui pourrait considérablement diminuer la peine de 27 ans de prison imposée à l'ancien président Jair Bolsonaro pour tentative de coup d'État. Ce vote a déclenché des réactions vives, notamment de la part de l'opposition, qui y voit un attentat contre les valeurs démocratiques.
Glauber Braga, député de gauche, s'est vu expulsé de la séance après avoir dénoncé une « offensive putschiste ». Un climat de tension marquait cette journée, qui a été marquée par des interruptions de séance et un accès restreint aux médias. La Fédération des journalistes du Brésil a exprimé son indignation, qualifiant ces événements de « violence inacceptable ».
Le projet de loi prévoit une réduction de la peine à « environ deux ans et quatre mois », mais la décision finale pourrait revenir à la Cour suprême. Si approuvée par le Sénat, cette loi alarmerait les défenseurs des droits et des libertés, qui soulignent que Bolsonaro a été reconnu coupable d'avoir dirigé une « organisation criminelle » pour tenter de conserver le pouvoir.
En plus de la situation de Bolsonaro, la loi faciliterait la libération conditionnelle de nombreux partisans ayant participé à l'assaut des bâtiments gouvernementaux à Brasília en janvier 2023. Selon une étude publiée dans le journal O Globo, le procureur général du Brésil a conclu que Bolsonaro avait, en tant que président, « systématiquement incité à l'insurrection », un fait qui demeure dans l'esprit des analystes politiques.
Les conséquences de cette législation sont déjà au cœur des débats à travers le pays. Selon certains experts, cette initiative pourrait affaiblir les institutions démocratiques et nourrir les tensions politiques. Un commentateur sur l'actualité brésilienne a souligné que « la décision de réduire la peine de Bolsonaro pourrait créer un précédent dangereux pour la démocratie ». Alors que le pays semble divisé, il est essentiel de rester attentif aux évolutions de cette situation explosive.







