La ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exprimé des doutes concernant la bonne foi du Rwanda, en évoquant les antécédents d'implication directe du pays dans des conflits régionaux. Au micro de France 24 le 5 décembre, elle a déclaré : "Il y a des preuves objectives, soutenues par l'ONU et les États-Unis, qui montrent l'implication du Rwanda aux côtés du M23. Cette situation alimente notre méfiance, accumulée au fil des ans. Nous attendons des gestes concrets qui démontrent l'engagement sérieux du Rwanda envers la paix, similaire à celui de la RD Congo."
Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné les conséquences humaines dramatiques pour le peuple congolais, affirmant : "Nous, les Congolais, sommes ceux qui perdons des milliers de vies humaines. Ce n'est pas le cas pour le Rwanda. Par conséquent, le Rwanda doit démontrer sa bonne foi et son sérieux concernant les engagements pris." Cette déclaration n’est pas sans rappeler les tensions persistantes dans la région des Grands Lacs, où des relations complexes entre les deux pays ont souvent conduit à des conflits.
Des experts en relations internationales convergent sur le besoin de renforcer la confiance entre les nations. Selon Dr. Emilie Bonnet, spécialiste des conflits en Afrique, “la diplomatie doit être accompagnée d’actions visibles pour apaiser les tensions”, ajoutant : “La RDC a le droit d’exiger des preuves tangibles de l’engagement du Rwanda.” Ainsi, cette dynamique pourrait être un tournant crucial pour la stabilité dans cette région fragilisée.
Le chemin vers la paix demeure semé d'embûches, mais les déclarations affirmées de la ministre congolais peuvent servir de catalyseur pour des pourparlers constructifs. Un engagement sincère du Rwanda pourrait non seulement renforcer la confiance bilatérale, mais aussi offrir un exemple de réconciliation durable pour d’autres nations de la région.







