Bruxelles – La réunion de l'Eurogroupe ce jeudi s'annonce cruciale, avec un ministre grec ou belge en lice pour prendre la présidence, au cœur d'un débat sensible sur la gestion des avoirs russes pour soutenir l'Ukraine. Kyriakos Pierrakakis, actuellement ministre grec des Finances, représente une génération nouvelle qui a vu son pays surmonter la crise de la dette, tandis que Vincent Van Peteghem, son homologue belge, met en avant son expérience et son engagement envers la santé financière de son pays.
La Belgique, en particulier, a exprimé des réserves face aux projets de l'UE concernant l'utilisation des avoirs russes gelés. Ces actifs, conservés principalement à Bruxelles par Euroclear, sont au centre d'une controverse qui soulève des inquiétudes quant à des répercussions juridiques possibles de la part de Moscou. Une position qui pourrait freiner les ambitions de financement pour l'Ukraine, alors que le dîner prévu ce soir rassemblera les ministres des Finances de l'UE pour discuter de cette situation délicate.
Les observateurs notent que l'Eurogroupe, créé en 1997, joue un rôle clé dans la coordination des politiques économiques des 20 pays de la zone euro, bientôt renforcés par la Bulgarie. Dans ce contexte, un président aura pour mission de préparer des réunions mensuelles et de représenter l'Eurogroupe au sein de diverses institutions internationales.
Ce vote de la présidence se déroulera cet après-midi à Bruxelles, en parallèle avec le processus de nomination pour un poste très en vue à la Banque centrale européenne, celui de vice-président, dont le titulaire actuel, Luis de Guindos, voit son mandat expirer en 2026. Cette succession, comme le rappelle Le Monde, marque une étape cruciale dans l'organisation de l'UE, impliquant des consultations parmi les 27 États membres avant toute confirmation.
Alors que l'Europe traverse une période d'incertitude économique et politique, le rôle du président de l'Eurogroupe pourrait servir de baromètre quant à la capacité de l'UE à naviguer entre débats internes et crise géopolitique. Les enjeux ne sont pas purement financiers ; ils touchent aussi à la solidarité entre les États membres face à des défis communs.







