Le groupe français TotalEnergies vient d'annoncer un développement stratégique majeur en Namibie avec l'acquisition de 40% de la licence PEL 83, un projet détenu par Galp Energia. Cette collaboration offre à TotalEnergies un accès direct au gisement de Mopane, dont le potentiel est estimé à environ 10 milliards de barils équivalent pétrole.
Cette transaction, révélée le 9 décembre, va au-delà d'une simple acquisition, car elle permet à TotalEnergies de s'impliquer activement dans l'exploration du bassin d'Orange, un secteur largement prometteur pour les producteurs de pétrole. En prenant en charge 50% des coûts d'exploration et d'évaluation de la découverte de Mopane, TotalEnergies se positionne comme un acteur clé dans les phases initiales de développement de ce projet ambitieux. Ces investissements seront ensuite remboursés par 50% des futurs flux de trésorerie générés par Galp.
Les deux entreprises envisagent également une campagne d'exploration comprenant trois forages d'ici 2027, l'une des premières opérations étant attendue dès 2026. Dans le cadre de cet accord, Galp acquiert par ailleurs des participations dans d'autres licences opérées par TotalEnergies, notamment une part de 10% dans le permis PEL 56, à l'origine de la découverte du champ de Venus, qui affiche des réserves de plus de 3 milliards de barils.
Un partenariat équilibré et prometteur
La finalisation de cet accord, prévue pour l'année prochaine sous réserve de l'agrément des autorités namibiennes, pourrait privilégier les deux partenaires dans leurs efforts d'exploration. Les discussions menées pour attirer d'autres investisseurs, notamment ExxonMobil et Petrobras, n'avaient pas abouti, laissant le champ libre à TotalEnergies, qui bénéficie d'une solide réputation dans le secteur des infrastructures en eaux profondes.
Ce partenariat n’est pas seulement une opportunité pour Galp et TotalEnergies, il représente aussi un enjeu stratégique pour la majeure française, qui cherche à regagner du terrain en Afrique. Après des revers récents, comme le retrait d'un financement crucial pour le projet Mozambique LNG, cet accord pourrait revitaliser les ambitions pétrolières et gazières de TotalEnergies dans la région.
Les experts estiment que le développement de Mopane nécessitera des infrastructures de grande envergure, telles qu'une unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO). Selon une analyse récente du journal Les Echos, TotalEnergies a déjà démontré son expertise en matière de gestion de projets complexes, comme en Angola avec son septième FPSO, capable de traiter 70 000 barils par jour.
Dans un contexte de défis croissants dans d’autres régions, cet accord pourrait ouvrir la voie à un développement durable et innovant dans le secteur pétrolier namibien, consolidant ainsi la position de TotalEnergies dans cette partie stratégique de l'Afrique.
